Soleil fané
Le soleil s’est fané,
Dans mon esprit en deuil,
Dérivant vers le non-être…
Fané,
Semblable aux grosses fleurs jaunes
Qui s’en vont, mourantes,
Dans les champs,
Aux derniers jours de l’été.
Ce n’est pas la nuit…
Car la nuit est belle,
Manteau des poètes à la lune
Et des amoureux secrets.
La nuit a des étoiles,
La nuit a des espoirs ;
La nuit a des comètes,
Jupes de fées.
C’est l’éclipse totale,
Ce noir sans nuitée,
Les ténèbres d’un pressentiment d’enfer.
L’angoisse
Quand on se demande
Si le jour reviendra.
Je n’éprouve même plus cette angoisse,
Je sais,
Dans mon esprit sacrifié
Le soleil est fané pour toujours.
Beauvais, le 17 août 2009