Dans mon monde utopique si beau
Tu en faisais partie, tu me complétais
Mon amour pour toi a été freiné au départ
Puis il a grandi et s’est enflammé
Peut-être un peu trop vite, poussé par l’impatience
De mon âme passionné qui brûle avec fougue
Puis en un mot, tout s’est écroulé
Comme après le passage d’un tremblement de terre
Le plus désastreux et sombre de ma jeune vie
Tous mes espoirs se sont volatilisés en une seconde
La puissance dévastatrice des mots que tu as utilisé
Ont fini par achever mon univers paradisiaque
La flamme du poète transporté s’est éteinte
Et il ne reste plus qu’un goût amer de cette histoire
Toi ma muse, tu ne m’offres aujourd’hui que ton amitié
Une amitié que je respecte profondément
Non sans une blessure qui me fait souffrir
Et qui ne guérira sans doute jamais
Mon jardin secret, il n’en reste que des ruines ternes,
Ne se relèvera jamais après cet événement catastrophique
Ma vie devient inutile et sans aucun sens
Mais je ne puis me suicider
Car je t’ai promis une amitié sincère
Et même dans la douleur j’essaierai de survivre
Et voilà , encore une fois un être cher s’envole
En laissant derrière lui un désert aride
Les muses du bonheur se sont évanouies dans le cosmos
La mienne sera maintenant noire et sanguinaire
Celle qui m’accompagnera dans ma descente aux enfers
Une traversé immonde mais qui me protégera d’un nouveau malheur
Je dépose les armes et je rends ma plume de joie
Pour celle qui laisse une ombre de sang
A vous mesdemoiselles, mon cœur n’est plus à prendre
Il a trop souffert de « non » à répétition
Et il s’est transformé en une pierre suintante un poison
Pour toutes celles qui essaieront d’en boire
Je m’enferme dans ma tour noire reconstruite
Sur les fondations du malheur éternel
Je vivrais reclus sur moi-même en attendant la fin
Et ne sortant qui pour déverser mon venin
Je clos le coffre des utopies de jeunesse
Pour ouvrir celui des cauchemars morbides
Je terminerais ma vie seul et aigris par le temps
Revêtant simplement un masque de bonheur
Pour ma famille et mes amis que j’apprécie quand même
Mais je fracasse celui de l’amour pour un autre être
Et je sombrerais dans un puit sans fond
Dans lequel m’attende milles tourments