Dans les collines vertes et endiablées
Où coulent les sources de l’amour
Je cherchais désespérément l’origine de ces sources
Pour m’y abreuver jusqu’à plus soif
Le parcours était parsemé d’embûches
Mais en aucun cas insurmontable
Pour les nobles cœurs enjoués
Sous un soleil de plomb fondu
Enfin je trouvais la source mère
De toutes celles qui coulaient avec furie
Dans les plaines verdoyantes
Un lac de bonheur sans équivoque
Mais à mon grand désarrois en arrivant sur place
Ce lac, jadis sentant le parfum des roses rouges,
Etait vide et devenu sans vie éclatante
Il avait déjà donné toute sa force aux autres âmes
Les collines et les plaines se transformèrent
Alors en des déserts arides à perte de vue
Et les rares fontaines qui subsistaient
Ne déversaient qu’un poison amer
Ce bonheur ne devait pas m’être destiné
Il m’est interdit pour le restant de mes jours
Mon cœur si sec au point de la rupture
Ne pourrait plus jamais donner d’amour
Tenir une femme dans ces bras de velours
Impossible ! Car la douceur s’est transformée en pierre
Lui insufflé des mots tendres et passionnés
Impossible ! Car la passion s’est enfuie par peur
Que peut donner un roc devenu glacial
A part de l’amertume à au degré
Mes amours se brûleraient à son contact
Et en ressortiraient avec de profondes blessures
Le blizzard vient de se lever jusqu’à la fin des temps
Balayant toutes personnes qui tomberaient sous mon charme
Devenu terne. Mais elles ne seraient pas attirées par une âme aimante
Au contraire, ma détresse sans limite leurs inspiraient de la pitié
Elles chercheraient à sauver un esprit enfermé
De peur qu’il ne sombre encore plus profondément
De peur qu’il ne fasse une bêtise irréparable
De peur qu’il contamine le bonheur des autres
Mais j’ai muré ma forteresse sur les quatre côtés
Ne laissant aucune entrée visible et même invisible
J’ai tout prévu pour que ma souffrance
Reste près de moi lorsque je commencerai à dépérir
Seul subsiste un autre bonheur
Au quel j’y ai droit pour l’instant
C’est celui de l’amitié pour mes amis
Qui me soutiennent dans cette épreuve
Mais un autre démon fait alors surface
Une terreur sans nom frappe d’un son sourd
En essayant de souffler cette dernière lumière
Cette chaleur réconfortante et apaisante
Les tentacules sombres sortent de la terre noire
Pour me ramener vers son antre néfaste
Avant que je ne contamine mes derniers amis
Qui me sont restés fidèles et dévoués
Je ne veux pas les entraîner dans ma course folle
Vers les terrifiantes abysses de la souffrance
Je souhaiterais les protéger de mes ondes négatives
Et protéger leur tendresse et joie de vivre
Ainsi je dis ADIEU au bonheur de l’amour
Pour embrasser celui du malheur sans nom
Tout en le gardant près de moi
Pour éviter qu’il ne s’échappe vers d’autres cœurs
Ce monstre de noirceur, je le cloître en moi
Pour le dompter et annihiler toutes ses envies
De chairs nouvelles et pures à croquer
Dans sa grande avidité
Je mets fin ainsi à la guerre des sentiments
En choisissant cette solution plutôt qu’une autre
Je sais mes amis que vous ne l’approuverez pas
Mais c’est mon choix en tant qu’homme libre
De vous protéger de ma détresse lassante
En renonçant à ce sentiment d’aimer avec amour une autre être