Assis sur la plage déserte
Ténébreux, j'observe l'étale
Languissante baie entrouverte
Sur l'horizon, ruban métal.
Les cris, les pleurs d'un goéland
Posé sur la grève muette
Se mêlent au bruit de l'océan
Et retentissent dans ma tête.
Le vent emporte les serments
Des amours à la peau dorée
Comme les pétales d'un temps
Que l'automne va balayer.
Le flux a effacé les traces
Des pas et des châteaux de sable.
Mon cœur chavire à marée basse.
Le temps s'enfuit, inexorable.