Face au laurier usé par les soleils d'été,
J'égrène les pensées filtrées par ma mémoire.
Sous la voûte tressée de la vigne qui ploie
Sous le poids de ses fruits trop mûrs,
J'observe la ronde chagrine des saisons qui défilent,
Je caresse l'espoir ténu
Qui nimbe le soir d'un rose tendre.
Ton azur resplendit dans mon âme trop pure.
Quelques lascives traînées de nuit
Obscurcissent le ciel limpide.
Inspirées par la pénombre,
Les notes virevoltent
Dans le recueillement du soir.
En hommage à tous ces espoirs
Jetés à la mer immense,
La guitare médite ces heures lourdes
Gorgées de la miraculeuse vie du monde
Du mirage extatique
Communion éphémère
Du ciel et de la terre.
Sous la bienveillance lointaine
De mille étoiles silencieuses
Drapées dans leur mystère,
Je rêve à leur lumière
A ces ailleurs inaccessibles aux hommes
Insignifiants empereurs du monde.
11.08. 2009