Septembre accouchait des mûres et des noisettes
Jettant poignées de terre sur le cercueil des fêtes
Estivales aux soirées de rires et d' énivrances
Dans la chaleur moite qui dilue les souffrances
L' été s' était passé ordinairement banal
Une serviette sur les épaules à la peau pelée
Les pieds nus dans le sable et les pastis avalés
Jusqu' Ã plus soif de cette vie d' homme animal
Les belles amours de jadis retrouvées un instant
Ce retour à la source de mes vingt-deux printemps
Que cette eau était fraîche douce et si pure
Irriguant d' oxygêne mes veines au sang impur
Septembre annonçait déjà les premiers frimats
L' hiver viendra les gars l' hiver viendra
Les branches squelletiques craqueront sous le gel
Au coin du feu je reverrai les photos de ma belle
Passés les foins et passées les moissons
Les greniers sont pleins de denrées de souvenirs
Qui nourriront les corps et les coeurs grelotant
En attentant patiemment le retour du printemps
Alors perceront les primevères et les jonquilles
Les jupes refleuriront sur les genoux des filles
Les blés germeront et les herbes dans nos têtes
Les herbes folles des amours et des fêtes
Et la boucle sera bouclée.

C' était l' été
Débuté par cassiopée, sept. 02 2009 07:04
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