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Journal d'un idiot II


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3 réponses à ce sujet

#1 LeGénéralAnonyme

LeGénéralAnonyme

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Posté 02 septembre 2009 - 10:59

Il y a là une grande ouverture comme une plaie. Des impossibilités en sortent et se forment devant vos yeux, comme celle de qualifier sa propre intelligence. L'absence de concevoir un mal n'empêche pas son existence. Le mal s'aperçoit alors en impressions floues. On rêve le mal. Et des choix importants doivent être fait dans la confusion la plus totale !




Commencez par écrire les premières évidences pour arriver aux choses les plus complexes. Il est donné que tout sur cette Terre est affaire d'ascension. On ne monte pas pour descendre. Lois de la pesanteur. En venant au monde est-ce que l'on monte ou l'on descend sur la Terre ? Cela dépend. Non, je propose une autre méthode, commencez par écrire les premières évidences pour en arriver aux choses les plus absurdes. On s'approchera du raisonnement de l'homme et parfois d'un peu mieux. Visez le mieux. Le mieux ne vous donnera pas satisfaction mais vous ne serez plus seulement qu'un frère du caillou. Vous serez plus, de la pensée. Je sais que cela est difficile, mais abandonnez partout où vous allez l'idée de consolation autre que celle divine (renseignez-vous un peu sur ce que fait Dieu pendant que vous êtes là à vous tourner les pouces, bon sang !). Recevez des pierres en pleine face comme un don du ciel. Dites-vous que c'est Dieu qui a fait pleuvoir ces pierres. Mais dites-vous que Dieu est amour. Maintenant, riez. Cependant admettez que l'humour n'est qu'une pâle consolation terrestre. Un plaisir. Voilà pourquoi il était interdit aux moines de rire (Saint Pacôme, Saint Augustin, les Carmélites) sous peine de sévère punition. C'est une distraction qui mène hors de la prière.
Pourtant il existe certainement comme un rire céleste. Il y a bien le rire du diable, qui se moque de la création et de l'homme. Et Dieu, rit-il ? Le rire de Dieu doit-être, à peu près, comme le son victorieux d'une trompette. Si Dieu rit, il rit de la bêtise du diable. Puisqu'il est au-dessus. C'est un rire inintelligible, et pourtant, comme pour toute chose inintelligible, on doute favorablement de son existence. Le doute est l'aboutissement de la littérature sainte et de la contemplation. Son aboutissement mystique. Il est possible de douter. Je parle d'un doute qui soulève les choses et les rend comme volantes, au-dessus de nos têtes. Ce doute inscrit les choses parmi les étoiles alors qu'on est debout à regarder le ciel. Le doute est une question qui imprégne l'âme comme le vin imprégne la soie (ou tout autre tissu). Ses effets sont puissants, souvent géniaux. Le doute pourrait soulever des montagnes, faire parler le vent, comprendre le chant des oiseaux et les aboiements des chiens.

Il m'arrive de me croire démoniaque. Il y a surement du vrai dans cette impression de ne pas pouvoir s'arrêter ou s'empêcher de blasphémer. Ne jamais oublier le mal en soi. Se dire que l'on porte tout le mal de la Terre et en souffrir, tout en faisant le bien, voilà peut-être la croix à porter et la route à suivre. Mais comment porter la croix avec une queue de diable ? Ma face est rouge, ma peau verte comme la carapace d'une tortue, j'ai des signes multicolores et des flèches qui tendent vers le bas partout sur le corps ! Aidez-moi Seigneur ! On ne peut pas inventer Dieu. Voilà une des choses que Job aurait dut penser. Nous souffrons en tant qu'inventions de Dieu. Si Dieu est un carré, nous sommes ses diagonales.

#2 sympatique

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  • Une phrase ::bonne journée

Posté 02 septembre 2009 - 11:51

BONSOIR GENERAL

JE SUIS L' IDIOT

#3 LeGénéralAnonyme

LeGénéralAnonyme

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Posté 02 septembre 2009 - 11:58

bonsoir l'idiot héhé

#4 LeGénéralAnonyme

LeGénéralAnonyme

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Posté 03 septembre 2009 - 01:15

Il y a plusieurs façons de commencer une phrase. On peut aussi ne jamais en commencer une. En fait, on peut écrire pour rien mais on n'écrit pas sur rien. C'est qu'on se fait du rien une idole de lettres et de mots. Certains l'ont fait. Mais en général, ils n'ont pas écrit pour grand chose, et n'ont pas réussi à atteindre le rien car il est inutile de chercher dans le langage l'absence de pensée. On peut mal penser mais on ne peut pas ne pas penser. On peut se retrouver dans un cul-de-sac, et escalader un mur sans pourtant l'abattre. Imaginez des milliers d'hommes ayant laisser sur leurs chemins des milliers de murs. Pensez qu'une partie d'eux soit resté devant ce mur. Pensez qu'un homme n'est pas un tout insoluble, mais qu'un homme a plusieurs vies, plusieurs soi. Ainsi l'homme ne peut-être jamais tout à fait mauvais, il s'est juste abandonné à un moment où a un autre. Rien ne l'empêche de revenir, si ce n'est qu'un nouveau mur s'avance derrière lui et lui barre la route du chemin inverse. Songez qu'il y a des hommes restés bloqués au premier de leur mur. Songez qu'ils n'ont rien inventé de mieux que de s'asseoir devant et d'attendre que le mur, par l'épreuve du temps, tombe en ruines. Peut-on discuter de leur choix ? Ce sont sans doute des hommes parmi les plus faibles.




Un matériel devient littérature à partir du moment où le sens que nous avons de l'observation est poussé un peu trop loin. Le sens de l'observation pousse au jugement. La plupart du temps le jugement se trompe car le sens de l'observation est trompeur. La littérature se trompe énormément mais s'en fiche car elle crée sa propre réalité. Elle devient indestructible, à condition qu'on admette qu'elle soit fiction. Mais elle devient indéfendable, même par l'auteur. On ne pourra jamais l'attaquer sur le principal, son fondement : son existence. Tout oeuvre vit par elle-même. C'est très simple : pour en finir avec la littérature, il faudrait tuer les littérateurs.