Sur les terres brûlées de la Savane
Elle avance, l'échine recourbée
Puis, sournoisement la bête ricane
Pensant au vilain tour qu'elle va jouer.
Elle cache sa laideur dans les ténèbres
Mais son odeur fétide la trahit.
Disgracieuse, elle envie guépards et zèbres
L'estomac rongé par la jalousie.
L'animal s'invite à tous les festins
Laissant à d'autres faire la besogne.
Puis, il fuit avec son maigre butin
Quelques lambeaux de chair ou de charogne.
Ses fourberies furent souvent contées
Comme travers de la nature humaine.
Gorgone rayée ou bien tachetée
Le vieux lion sourit quand hurle la hyène.