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4e Opus des Chevaliers certifiés : " Le Chevalier sans tune"


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3 réponses à ce sujet

#1 Ah !

Ah !

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Posté 04 septembre 2009 - 11:58

Préambule
L'histoire que vous allez lire est le 4e Opus d'une longue série appelée "Les Chevaliers certifiés". Je peux prêter serment (si on me le rend) et affirmerque tous mes héros sont diplômés, saints de corps (c'est déjà pas mal) et surtout, qu'ils sont en possession de l'outil indispensable du Chevalie héroîque et du héros chevaleresque (tiens ?) : le "Guide du Chevalier certifié". Attention, installez-vous bien... Prêt(e) ? Allez, moteur !


le Chevalier sans tune




Il était une fois, un Chevalier dont le courage n'avait d'égal que sa pauvreté. Son nom ? Le « Chevalier sans tune » ! En ces temps lointains, la crise économique frappe durement les riches. Quant aux pauvres, ils s'en moquent complètement ; ils n'ont rien ! Arghhh ! Les égoïstes ! Bref... le "Chevalier sans tune" habite une sorte de vieux château légué par une tante lointaine, tout deux en ruines. Le Chevalier sans tune n'a, comme son nom l'indique, plus un radis. Sa situation financière ne lui permet en aucune manière de colmater les trous, réparer les plafonds et autres murs qui s'écroulent aux quatre coins du château. Pire, tous les objets ayant une quelconque valeur, disparaissent régulièrement, quand ils n'ont pas été dérobés. Bref, question château, on a déjà vu mieux !

Par une belle et chaude matinée estivale, le Chef des gardes apparaît à la porte du « Chevalier sans tune », plus précisément dans son encadrement, puisqu'elle a été vendue le mois dernier. Toujours paré des meilleures intentions, pour ne pas déplaire au Chevalier sans tune, le Chef des gardes fait mine de frapper à la porte et crie :

« Toc ! Toc ! Toc ! Chevalier sans tune ! Toc ! Toc ! ! Réveilles-toi! Le terrible Chevalier noir se tient devant le château ! Il n'arrête pas de t'injurier et il te provoque en duel. Fais vite, Chevalier sans tune, le temps presse et les moqueries pleuvent ! Toc ! Toc ! Toc ! »

« Je t'en conjure, ne cogne pas si fort à ma porte, tu risques de la briser, sans parler de mes pauvres tympans ! Et cesses ces beuglements, je ne suis pas sourd ! J'arrive immédiatement, mon brave Chef des gardes ! Qu'on prépare mon armure, qu'on aiguise mes armes, qu'on selle mon destrier ! Et qu'on se le dise, le Chevalier noir est… déjà mort ! ah ! ah ! ah ! ».

Le Chef des gardes s'étonne :

« Désolé, Chevalier sans tune, mais tes armure, armes et cheval, ont été vendus il y a 1 mois de cela ! ».

« Ah, j'oubliais ce détail… Qu'importe, prêtes-moi donc ce beau poignard que tu portes à la ceinture, il fera l'affaire ! »

« Je ne le puis pas, mon maître, car ce ne serait pas un bon service à te rendre ! J'aurais été pourtant fier de te prêter une arme qui puisse contribuer à remporter une brillante victoire sur le Chevalier noir ! Mais ce que tu sembles prendre pour un poignard, n'est autre qu'un vieux croûton de pain ! »

« Qu'à cela ne tienne, je ne saurais attendre d'avantage : vite, équipez ma monture ! »

« Chevalier sans tune, il y a encore un petit problème… »

« Quoi encore ? »

« Chevalier sans tune, nous avons mangé le dernier cheval du château la semaine dernière. Si ma mémoire est bonne, il s'agissait du tien.

« Je fais fi de ces anecdotes dénuées de tout sens et du moindre intérêt… J'aime la difficulté ! Ah ! ah ! ah ! Il fait bon rire ! Suis-moi et prends exemple sur le Chevalier sans tune que tu as le privilège de côtoyer et de servir, brave Chef des gardes ! »

Nu comme un vers, le Chevalier sans tune sort de sa chambre, descend l'escalier et apparaît dans la Cour d'honneur, en tenue d'Adam, sous le regard à peine étonné des habitantes du château, qui ne sont guère mieux lotis. Le Chef des gardes se place devant le Chevalier sans tune :

« Maître, dis-moi, que dois-je faire présentement ? Je n'ai rien à te donner pour combattre le Chevalier noir ! ».

« Chef des gardes, que tu es défaitiste ! Il y a des solutions à tout, même des mauvaises… Je combattrai donc mains et pieds nus, en utilisant la technique du « Fun Moï ounepatate » qui n'a plus aucun secret pour moi. Cette discipline asiatique - enseignée uniquement le 1er lundi des années bissextiles, au sommet du Kilimandjaro -, est sans équivalent dans le monde. Le secret de cette discipline séculaire, réside dans l'absorption par le Maître-combattant, en l'occurrence moi, de l'énergie déployée par l'adversaire et de la retourner décuplée contre lui. Pratiquement, le « Fun Moi ounepatateur » permet d'improviser une sorte de chorégraphie qui doit, théoriquement, placé le rival sous son total contrôle mental. Quelques secondes suffisent !».

Scrutant le ciel, le Chevalier sans tune lance fièrement :

« Ouvrez la porte ! Qu'on lève le pont-levis ! Mort au Chevalier noir ! ».

Le Chef des gardes intervient de nouveau :
« Maître ! Maître ! Malheureusement, nous avons été contraints, pas plus tard qu'hier matin, de nous séparer contre quelques deniers, de la porte d'entrée du château ».
« Autant pour moi, j'aurais dû m'en douter… Mais j'aperçois là-bas, une silhouette familière, massive et arrogante : c'est bien celle du Chevalier noir… De ce pas, j'entends répondre à ses pitoyables provocations de la manière la plus ferme : regardez-moi bien et savourez la première et dernière défaite du Chevalier noir ! Poussez-vous donc et que les âmes sensibles détournent le regard : ça va saigner ! ».


« Méfies-toi » prévient le Chef des gardes, « on a vendu également le pont-levis ! ».

« Merci pour ce précieux renseignement, fidèle parmi mes fidèles ! ».

Poussant alors un cri ressemblant davantage au hululement de la chouette qu'à l'exultation émanant d'un guerrier sanguinaire, le Chevalier sans tune se met à courir à fond, pieds nus. Il traverse la cour sous les « Hourra ! » de l'assistance, passe par la sortie béante, effectue un long saut par-dessus le large fossé ceinturant le château et se retrouve juste devant le Chevalier noir. Là, devant le terrible adversaire demeuré impassible, le Chevalier sans tune débute une danse étrange. Tout en fixant son rival droit dans les yeux, il commence à se mouvoir langoureusement, très lentement. Soudain, le rythme s'accélère : il saute sur place, se roule par terre, plonge à gauche, à droite, multiplie les grimaces et enchaîne les simulacres de coups de pied et de poing. Sans que rien ne le laisse présager, il se fige. Il constate alors que le Chevalier noir n'a pas bougé d'un centimètre. Etonné, le Chevalier sans tune se retourne et le voilà reparti dans l'autre sens. De nouveau, il enjambe le fossé, pénètre dans le château, fais le tour à toute vitesse de la Cour d'honneur, repasse en levant haut les bras devant son public qui l'acclame chaudement. Il regagne la sortie, saute encore une fois par-dessus le fossé pour se présenter encore une fois devant le Chevalier noir qui se prend le heaume à deux mains. Le Chevalier sans tune reproduit ses fameuses techniques de combat venues de la lointaine Asie. Pendant plus de deux heures, la scène se réitère 15 fois de suite, sans que le Chevalier sans tune ne prenne le temps de la moindre pause. Lors de sa dernière rotation, épuisé par tant d'efforts, le Chevalier sans tune tente de sauter par-dessus le fossé… Malheureusement, il échoue d'un bon mètre et tombe directement dans l'eau. Ayant gaspillé toute son énergie et ne sachant nullement nager, notre héros va se noyer, il le sait ! Aussi, avant de couler à pic, le Chevalier sans tune lance à l'adresse du Chevalier noir :

« Argh ! Je perds cette bataille, mais pas la guerre ! N'aies crainte, Chevalier noir, tu n'en as pas fini avec le Chevalier sans tune… J'aurai ma revanche et quand je t'aurai vaincu, j'irai boire à ta… glouglouglou! ».

Sur ces mots, l'intrépide jeune homme coule à la verticale et disparaît à jamais dans l'eau stagnante, accompagné de quelques carpes qui n'en demandaient pas tant ! Ainsi se termine l'histoire du Chevalier sans tune: en naufrage !

#2 Ah !

Ah !

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Posté 05 septembre 2009 - 06:48

Grand merci, jeune damoiseau, de t'associer à l'infortune du Chevalier sans tune. La confrérie des Chevaliers certifiés t'en ai reconnaissante et t'inscrit gracieusement parmi ses amis...




Quelle pitié de voir périr un si noble chevalier,
Qui monte à l'assaut même sans son destrier;
Tu es la figure la plus épique de la littérature,
Tu mérites nos applaudissements en dépit de ta déconfiture!

Chevalier sans tune
Je plains ton infortune,
Mais si tu survies,
Crois moi sur ma vie,
On ira se cotiser,
Et tes plaies cautériser!


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#3 claricorne

claricorne

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Posté 05 septembre 2009 - 10:11

:)

#4 Ah !

Ah !

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Posté 05 septembre 2009 - 10:20

Image IPB



Merci pour ce sourire ; en remerciement, saches que le Chevalier noir se dirige vers le château du Chevalier à moustache... à suivre !


Pour info : les Chevaliers certifiés recommandent :

http://didounet.vefblog.net (expo-photos rigolote sur le thème des portes (photos prises de Paris au Népal, en passant par la Corse, Nice et l'Inde

http://rirepourlesenfants.vefblog.net (dessions, histoires et poèmes pour les enfants)

http://aaah.vefblog.net (idem mais pour les grands)

Merci de faire circuler l'info ; je fais tout ça bénévolement, par altruisme, dans l'unique but de divertir et d'apporter du plaisir. Vos commentaires - quels qu'ils soient - représentent le plus bel encouragement, merci !