C'était un pré vert, un jardin
Une lumière sur écran
Où fleurissaient vers et quatrains,
Un mont Parnasse frémissant.
C'était un pré vert, un jardin
Une île enchantée pour enfants
Où la plume sur le vélin
Chantait en onde, pur courant.
Jardin de Calliope, l'écran
Accueillait Bibi, Utopie,
Paname, Dad ou Alarian
Les amants de la poésie.
C'était un pré vert, un jardin
Un refuge au soleil couchant
Quand le temps devient assassin
Une lueur sur le cadran.
C'était un pré vert, un jardin
On y entrait avec souris
Bercé par des rêves sans fin
Fantômes de nos insomnies.
Jardin virtuel ou écran
Tu réunissais Cassiopée
Idiotèque, Estelle et Sampan
Magie du mot et liberté.