Le même jour ; il est tard. Je regarde bien au loin toutes les lueurs des phares. Un flot d'aiguillons lumineux qui agressent l'oeil autant qu'ils piquent le coeur. Il est l'heure. Je dois rentrer. Les mains sur le volant, je revois ces instants. Inutile d'espérer. La longueur du temps sépare nos vies, la lourdeur de mes sentiments m'enfonce davantage. Et je crains le partage. Je crains que tu n'oses dire oui, que tu t'inscrives profondément dans l'éclair de mes nuits. Je le veux si fort par instant que les larmes qui naissent dans mes yeux et coulent sur mes joues sont comme de fines morsures. Je me sens devenir fou. Et si à mon tour j'osais l'incroyable ? Quelques minutes suffiraient... Rendre cette magie éternelle ; empêcher que les heures ne nous séparent d'elle. Prolonger la douleur de l'amour, comme s'étire l'archet et sa plainte qui coure.
Le même jour ; il est tard. Je regarde bien au loin, je t'aime et je m'égare (je me gare)...

Sortie du bureau...
Débuté par Kelton, sept. 18 2009 07:13
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