Assurément, nous nous reverrons. Entre ciel et terre, comme le dit la chanson. Mon ciel à moi c'est un jardin fleuri au printemps, où se mêlent le parfum des fleurs et la fraîcheur de la rosée. Cliché matinal, mais gravé au plus profond de mon âme. J'ai le temps. Le refrain nécessaire en tête pour attendre, et croire, peut-être. Ma terre est celle de nos souvenirs, elle est chaude et souple, comme le sont les sourires. Autre banalité de vie, juste quelques mots jetés ici.
Assurément, nous nous reverrons. J'ai pressé l'acier froid contre ma tempe. La pression s'est apaisée, comme les battements de mon coeur. Je suis resté là , figé, comme un arrêt sur image que nous faisait le vieux magnétoscope lors de nos soirées de délices. Abréger le supplice ; enfin. J'ai senti mon index comme on subit un boulet à la cheville. Le poids des minutes d'un temps inutile, qui s'écoule en suivant la chute des feuilles de charmille au-dessus du petit mur d'entrée.
Assurément, nous nous reverrons. D'un appui ferme et décidé j'ai rejoint le point de rupture. Encore un millimètre me sépare de la fin de l'histoire. Ce qui précède le fracas final est à la fois terrifiant et excitant ; prometteur d'un nouveau territoire, d'une nouvelle aventure.
Assurément, nous nous reverrons. Le déclic a claqué. Le ciel s'est effacé, la terre m'a absorbé. Le déclic a claqué ; aucune détonation n'a retenti. Il faudrait du courage et l'assurance que tout est vraiment fini.
Assurément, nous nous reverrons...

Assurément
Débuté par Kelton, oct. 01 2009 04:37
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