A la clarté pâle des cieux allumés d'Espagne,
J'entrevis cette vision de jeunesse toute naïve :
Cette fille échevelée fruit d'un jeu de cocagne,
Le rouge de ses lèvres comme lame de glaive,
Sur mon âme, une eau de larme saturée des roses,
Dans mon être la magie du parfum des fleurs écloses.
A genoux sur ce chemin de terre chaude et noire
Les bras ouverts je contemplais les feux du soir
Au-dessus de sa chemise blanche de l'écume,
Du rire fougueux et des langueurs de plumes
S'échappant de son visage d'ange vainqueur,
La prophétie du bonheur sous ses doigts moqueurs.
Jetant toutes les amarres au vent des vagues,
La voile tendue de toiles entre ses hanches
Le lien des cordages tenus à ses manches,
Serrés à l'étrave un sillage, la lune qui divague,
Nous emportions tous les soleils ibériques
Dans une alchimie de géants hystériques,
De nos ailes enlacées jusqu'à l'aube renaissante
Nous jouions enfants dune fougue naissante,
A la clarté pâle des cieux allumés d'Espagne.

Souvenirs d'Espagne
Débuté par brady, janv. 02 2010 05:39
3 réponses à ce sujet
#1
Posté 02 janvier 2010 - 05:39
#2
Posté 02 janvier 2010 - 03:29
Un poème qui me ravit tant il fait se rallumer des souvenirs du temps où je vivais dans ce beau pays si souvent ensoleillé, non seulement dans le ciel mais aussi dans le coeur de ses habitants. Merci et bonne année
Bien amicalement,
Béa

Bien amicalement,
Béa
#3
Posté 03 janvier 2010 - 11:03
Les amants, tels des navires...
#4
Posté 03 janvier 2010 - 12:24
Les amants, tels des navires...
Certes des souvenirs mais la poésie s'arrange de notre mémoire avec le temps et puis pourrait-on faire de la poésie sans une expérience de la vie ou tout du moins un vécu en terme d'émotions ? intéressante question...