3 réponses à ce sujet

[brady]

Ces chamanes de leurs visages ébahis,
Dévorent le feu de Bengale des taillis,
Les pupilles de rubis et lèvres de jades
Leurs orbites nouées d'un millier de saccades.
A leurs pas d'un rythme faussement endiablé
Ils dansent psalmodiant du destin accablé.
J'entends encore de la fumée irriguer
Mes veines chargées du breuvage prodigué.
Des flammes à la voute étoilée sous la nuit
Brûlent mes visions des fantômes de minuit.
Un chant soudain irise mon ouïe de cymbales
De tintements effervescents et bringuebales,
J'entends mon enfance claquer ses chaînes
Des éclats de rire de la venue prochaine
Des souvenirs images enfouies en mémoire,
Anciens contes de jeunesse au vieux grimoire.
La paix soudain hisse ses airs bleus fluides
Caresse après l'orage de braises liquides,
Couché la tête dans le sable chaud lunaire
Ivre des alcools gorgés de poivre solaire,
La gorge abrasée de lambeaux opiacés
Je vomis quelques instantanés violacés
A la terre Gaïa matrice de mes émois,
J'entends enfin le silence du sommeil malgré moi.
J'ai pleuré au profond de cette nuit rituelle
De ma bouche du sang déposé en ribambelles,
Je fis l'offrande, déployant aux orifices
A dieu ma vie de pèlerin en sacrifice.

[lalsaco]

Il faut être doué de la ténacité d'un Lalsaco pour offrir malgré une froide réserve de la part de ses confrères et consœurs, des écrits toujours plus fournis et inédits.

Merci pour moi Phul, malgré mes distances du moment, lol

Tu peux aussi bien agrémenter une de tes compositions d'une jolie photo, l'effet en sera garanti.

pauvre lacape ! lol

Ps: Je rends ici justice à de bons artistes du sonnet, il y en a ici quelques uns de très doués (ils sauront se reconnaitre).

Pauvre Ninon RJ !

[brady]

Il ne faudrait pas qu'un texte tel que celui-ci resta sans commentaire, ce ne serait pas lui rendre justice. Il est bien écrit, et le sujet est intéressant.
Il est bien fâcheux de voir avec quelle négligence on accueille les beaux textes sur ce site, ce n'est pas encourager la création poétique que faire montre d'une telle indifférence. Il faut être doué de la ténacité d'un Lalsaco pour offrir malgré une froide réserve de la part de ses confrères et consœurs, des écrits toujours plus fournis et inédits.

Hélas depuis Baudelaire on mesure la qualité d'un poète à sa capacité à composer des jolis sonnets. Pour peux que tu y réussisses et te voila adoubé et intronisé poète à Tlp. Tu peux aussi bien agrémenter une de tes compositions d'une jolie photo, l'effet en sera garanti.

Les clés d'un bon poème se mesure ici à trois points:

1) La brièveté: plus c'est court mieux c'est.
2) L'ornementation: une photo qui dit tout ce que le texte omet et parfois fait le poème en entier.
3) La bouillabaisse: j'entends par là un texte tellement abscons que chacun peut y trouver ce qu'il a envie d'y trouver.

Quant au choix du titre un point primordial surtout éviter les titres qui heurtent le fonctionnement et la bonne marche de cerveaux programmés en pilotage automatique. Turbulences et efforts mental interdits!

A la prochaine
Phul


Ps: Je rends ici justice à de bons artistes du sonnet, il y en a ici quelques uns de très doués (ils sauront se reconnaitre).

Je te suis reconnaissant, mais malheureusement je ne partage pas tout à fait ton opinion et résumer la poésie à l'EXERCICE du sonnet me semble un peu un cadre restrictif... Un peu comme la peinture, faudrait-il ne peindre que des Mona Lisa ?
Bref, pour les photos je suis réfrataire et la je deviens pour le coup un brin CLASSIQUE.

Les mots sont la chair de l'âme... ce qui compte c'est l'émotion et je préfère des concertos pour Mandolines de Vivaldi à des symphonie bien construite qui n'ont de nom que le cadre.

Je suis content de ton commentaire mais je laisse parler mon coeur et mon esprit, n'y voit rien d'autre que du débat contradictoire.

Mais considérant tout bonne parole, je tiendrai compte des conseils, merci.

[claricorne]

Je viens le relire aujourd'hui.
Il a une sombre beauté qui me séduit beaucoup!