
Ostende
#1
Posté 10 janvier 2010 - 02:43
C'était en février. Les flots se retiraient
Des abords de la digue usés par quelques rides.
La ville et sa fatigue éternelle impavides,
S'endormaient doucement. Les voiles soupiraient.
L'estacade déserte allongeait sur le sable
Son bras désespéré de chagrin et d'amour,
Faisant un pont inerte étendu sans retour
Vers l'immensité grise ouverte et désirable.
Un homme au regard triste attendait une femme
Entre le ciel et l'eau - un ailleurs, nulle part -
Comme on prend un bateau pour un nouveau départ
Quand on quitte la terre et son rivage infâme.
Il vit courir vers lui l'ombre claire d'un ange,
Son sourire à la brise au souvenir d'hier;
Un soupir: "Mein Lieber !", un souffle: "Ich bin hier !".
Oh qu'il est doux d'aimer et comme il est étrange !
En long manteau d'hiver bleu vert la mer du Nord
Aux nuages rêveurs dérivant vers Ostende
Contait de ces amants l'ineffable légende:
Ils seraient à Anvers et ne seraient pas morts.
°°
#2
Posté 10 janvier 2010 - 02:59
#3
Posté 10 janvier 2010 - 03:11
bien écrit, franchement, juste un bémol pour Nord et morts, sinon très bon
merci
effectivement
Mélodie écrite en ré mineur
donc
Si bémol à la clé
sourire
#4
Posté 10 janvier 2010 - 03:14
absolument, mineur relatif de Fa majeur, si bémol à la clef !!merci
effectivement
Mélodie écrite en ré mineur
donc
Si bémol à la clé
sourire
#5
Posté 10 janvier 2010 - 03:23
pourquoi vous moquez-vous de ce poème, il est très beau !Au pays de la Reine des Neiges ...
Là où des aiguilles de glace transpercent les coeurs ... et y demeurent.
Beau poème, au demeurant ...
Semha frissonne
#6
Posté 10 janvier 2010 - 03:30
il me semblait comprendre dans la "reine des neiges" une analogie fugace avec le yeti, désolé, mais je trouve cela injuste ! est-ce infantile que de s'insurger contre cette injustice, d'autant que le yeti, on sait pas s'il existe !Ah ! Bébé (Lalsaco) s'amuse ... Il y avait longtemps !!!
Semha indulgente
#7
Posté 10 janvier 2010 - 03:37
s'il vous plaît de substituer à ce présent le calendrier topless de sa cousine Héléna Christensen !Semha ouvre une nouvelle liste de courses de Noël (2010) et inscrit pour Lalsaco un recueil des "Contes" d'Andersen ...
#8
Posté 10 janvier 2010 - 03:53
le calendrier je suis d'accord, mais la savonnette, je décline l'offre, je suis pour la souffrance en toute chose, car :Je te l'offre le calendrier topless et même chuis généreuse je t'offre une savonnette
"je sais que la douleur est la noblesse unique
où ne mordront jamais la terre et les enfers,
[...] "
ok ? alors prends ça dans les dents ! lol
#9
Posté 10 janvier 2010 - 03:59
c pa moué ké koman c, ok ?Ah! ça recommence, les invectives ???
Semha pense au pauvre Baudelaire qui doit être bien triste ...
(là c'est Littré qui se retourne dans son linceul, le pauvre)
#10
Posté 10 janvier 2010 - 06:12
°°
C'était en février. Les flots se retiraient
Des abords de la digue, usés par quelques rides.
La ville et sa fatigue éternelle, impavides,
S'endormaient doucement. Les voiles soupiraient.
L'estacade déserte allongeait sur le sable
Son bras désespéré de chagrin et d'amour,
Faisant un pont inerte étendu sans retour
Vers l'immensité grise ouverte et désirable.
Un homme au regard triste attendait une femme
Entre le ciel et l'eau - un ailleurs, nulle part -
Comme on prend un bateau pour un nouveau départ
Quand on quitte la terre et son rivage infâme.
Il vit courir vers lui l'ombre claire d'un ange,
Un sourire à la brise, un souvenir d'hier,
Un soupir, "Mein Lieber !", réponse, "Ich bin hier!".
Oh qu'il est doux d'aimer et comme il est étrange !
En long manteau d'hiver bleu vert, la mer du Nord
Aux nuages rêveurs dérivant vers Ostende
Contait de ces amants l'ineffable légende:
Ils seraient à Anvers et ne seraient pas morts.
°°
Je crois que oui.
Magnifique Ostende sous tes vers.
#11
Posté 11 janvier 2010 - 12:34
Je crois que oui.
Magnifique Ostende sous tes vers.
sourire
merci Claricorne d'y croire encore
#12
Posté 11 janvier 2010 - 08:54
Au pays de la Reine des Neiges ...
Là où des aiguilles de glace transpercent les coeurs ... et y demeurent.
Beau poème, au demeurant ...
Semha frissonne
Certes Semha, Ã Ostende il fait froid
mais il faudrait monter plus au Nord pour la cryogénisation
après tout, n'est-ce pas le prix à payer à l'éternité ?
sourire
#13
Posté 13 janvier 2010 - 11:17
Emrys vraiment.... vous pensez qu'Ã Ostende??
je vais de suite préparer mon ballot pour partir là -bas
rejoindre l'amour qui dérive avec les eaux...
Th.
#14
Posté 13 janvier 2010 - 02:20
plaisir de retrouver votre plume dans ce si beau poème..
Emrys vraiment.... vous pensez qu'à Ostende??
je vais de suite préparer mon ballot pour partir là-bas
rejoindre l'amour qui dérive avec les eaux...
Th.
Merci chère Théo
Heureux aussi de vous retrouver
sourire
oui et non Théo, je ne pense qu'à Ostende ...
Vous partez aussi voir la Mer du Nord ?
Faites vite alors, la marée se retire et avec elle...
Amitiés
Edit: J'ai modifié UN mot ...
Comme quoi on en a jamais vraiment fini
avec la poésie
#15
Posté 14 janvier 2010 - 09:18
C'était en février. Les flots se retiraient
Des abords de la digue usés par quelques rides.
La ville et sa fatigue éternelle impavides,
S'endormaient doucement. Les voiles soupiraient.
L'estacade déserte allongeait sur le sable
Son bras désespéré de chagrin et d'amour,
Faisant un pont inerte étendu sans retour
Vers l'immensité grise ouverte et désirable.
Un homme au regard triste attendait une femme
Entre le ciel et l'eau - un ailleurs, nulle part -
Comme on prend un bateau pour un nouveau départ
Quand on quitte la terre et son rivage infâme.
Il vit courir vers lui l'ombre claire d'un ange,
Son sourire à la brise au souvenir d'hier;
Un soupir, Mein Lieber, son souffle, Ich bin hier.
Comme il est doux d'aimer ! Deux mots et le ciel change.
En long manteau d'hiver bleu vert, la mer du Nord
Aux nuages rêveurs dérivant vers Ostende
Contait de ces amants l'ineffable légende:
Ils seraient à Anvers et ne seraient pas morts.
°°
oui bon.
encore une modification
sourire
on ne se refait pas
#16
Posté 16 janvier 2010 - 10:14
Comme un voyage glacial jusqu'à Anvers, réchauffée par une lettre d'amour....
C'est exactement cela, Lou
sourire