3 réponses à ce sujet

[Ninon RJ]

Sur le rocher rouillé que l’eau amère assaille
Lente et vive à la fois, où la coquille bleue
Des moules brille vif dans le ressac houleux,
J’ai posé mon pied nu. Le reflet d’une draille

Danse, à demi noyé, l’étrange passacaille
Qui rappelle à mon cœur le souvenir frileux
D’autres temps, d’autres vies. Rouge, le fond sableux
En ce dernier instant a l’éclat d’un gemmail.

J’entends souvent la nuit, qui déferle, la vague
Et contre le bateau le câble lourd qui rague,
Le cri des goélands bien avant le matin.

Quand nous ne saurons plus les roseurs de l’aurore,
Le chant mouillé de l’eau, l’horizon incertain
Ou l’âpre odeur du vent, sera-ce vivre encore ?

27-juin-07
Musiques

[claricorne]

J'en aime la gravité...

[Dad Allaoua]

Sur le rocher rouillé que l’eau amère assaille
Lente et vive à la fois, où la coquille bleue
Des moules brille vif dans le ressac houleux,
J’ai posé mon pied nu. Le reflet d’une draille

Danse, à demi noyé, l’étrange passacaille
Qui rappelle à mon cœur le souvenir frileux
D’autres temps, d’autres vies. Rouge, le fond sableux
En ce dernier instant a l’éclat d’un gemmail.

J’entends souvent la nuit, qui déferle, la vague
Et contre le bateau le câble lourd qui rague,
Le cri des goélands bien avant le matin.

Quand nous ne saurons plus les roseurs de l’aurore,
Le chant mouillé de l’eau, l’horizon incertain
Ou l’âpre odeur du vent, sera-ce vivre encore ?

27-juin-07
Musiques

Bonsoir Ninon
Joli poème
Merci du partage
Allaoua

[lalsaco]

j'aime bien votre écriture, Ninon RJ, elle emprunte un je ne sais quoi du champ lexical baroque tout en sonnant vingtième dans la forme, étrange compromis qui fait de vos textes une agréable lecture, ainsi qu'un régal pour ma libido, car je persiste à voir en vous la fantasmatique auteur du "derrière des filles est-il cosmopolite ? ", tout comme l'excellent X a ce "démon du voyage" qui le tenaille ; le non moins excellent Phul cette soif de vérité, le très prolifique Paname la soif tout court (point commun avec X) ; chacun ses marottes, bordel de merde !