De Profondis
Comme les ors fanés d’un théâtre assoupi
Jettent un pâle reflet aux cristaux suspendus,
Et le velours grenat du rideau descendu,
Masque le lieu sacré où versa l’utopie,
Comme au long des couloirs où se rangent les loges
Et leurs sièges vacants orphelins de splendeurs
Comme le grand salon lugubre sous les fleurs
Des jarres en trompe l’œil aux pieds des allobroges
Dans la mélancolie filtrant de page en page
Noircies comme à dessein par de vagues penseurs,
Sourd le vaste regret de cet aréopage
Qui s’amusait jadis, loin des sombres censeurs,
Se meurt, le site auquel, toute la poésie
Apporta sans compter talent et fantaisie.

DE PROFONDIS
Débuté par tollelege, août 30 2010 10:24
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