12 réponses à ce sujet

[Archibald Panace]

Le Poète Déchu





Un matin brumeux de septembre,
Ce fut la Nausée cette putain qui me réveilla.
Un matin scabreux de septembre,
Un de ces matins où il fait bon ne jamais se réveiller.
La nuit précédente, pleine d’une lune éclatante s’est révélée charmante
Limpide et liquide comme l’eau saisit dans un cristal d’amiante ;
Rien ne laissait présager l’aurore meurtrière
Ni ne laissait envisager une conclusion amère.

Ce matin que l’astre solaire—dont la brume masquait les yeux—
Peinait à irradier de ses tentacules lumineux
Parmi le fatras épouvantable de draps et de lumière ouatée
Que mes yeux larmoyant peinaient à en distinguer la subtilité,
J’ai déterré une vérité profondément enfouie
L’illumination d’une véracité démoniaque a jailli
Du fin fond des limbes et de mes instincts de philalète ;
Enfant je fus le plus grand de tous les poètes
Lorsque je voulu croquer la gloire de mes belles dents
Mes dons ont dégénérés en un romantisme décadent

Me voici Desdichado, solitaire mille fois vaincu,
Et bientôt me voilà Socrate devant la ciguë
Pourquoi cet air méprisant et ce sourire sardonique?
Pourquoi ces railleries jetées à la face d’étoiles pudiques ?
Je préfère Trois cent fois être le brûlant-brûlé Zarathoustra
Ou encor L’Octopus-lucifer ce belliqueux tchandala
Guerroyant contre les séraphins et leur Maître
Se nourrissant de ses plaies afin de renaître
Et voir son existence boursouflée, emplit à craquer
De ma force, de la puissance de la volonté.

Enfant j’ai créé un poème divin, loin de Carlyle
Un poème pur, témoignant du Grand Style
Celui pour lequel il faut y risquer sa peau
Enfin j’ai brisé un espoir vain en un diptyque nouveau
Le poème est Poésie de la Lutte
Un duel parfait, un combat sans but
Autre que lui même, se suffit simplement
Enfant je le chantais pour rire c’est a dire pour vivre
Je le chantais pour souffrir—pour créer

Chaque suicide est un poème sublime de mélancolie
Combien doivent être implacable les ouragans
Pour vouloir la paix de l’âme à tout prix !
Et forcé de la quémander à la bouche d’un revolver !


Un matin brumeux de septembre,
Ce fut la Nausée cette putain qui me réveilla.
Un matin scabreux de septembre,
Un de ces matins où il fait bon ne jamais se réveiller
Puisse l’astre solaire ne jamais infléchir sa course
Fige toi dans la glace éternelle avant que ne tarisse la source !

En Peter pan irrémédiablement vieillis, je traine mes lourdes
Semelles sur le macadam fumant, avec la nostalgie sourde
Du vieil homme miraculé d’un coma de sept années et trois semaines
Qui, à peine né, doit déjà repartir, le regard plein de haine
Envers un dieu aveugle, dont les orgies bestiales lui ont crevés les tympans
Lui, l’Amour absolu, est bien silencieux devant l’enfant aux cheveux blancs.

Alors l’opium, ce pacte démoniaque, que je signe avec mon sang
Lèche les plaies béantes de mon Âme qui suppure abondamment
L’opium est la panacée du soldat de première ligne qui sent sa mort certaine ;
La drogue tue le temps, littéralement, escamote l’attente du choc dans la plaine
Ainsi l’homme fuit et préfère sucer les restes d’une vie de mufle
Comme la Tique bien enracinée dans le cuir épais de quelques buffles
Mais les douces voluptés de profundis ne suffiront bientôt plus.

Un matin brumeux de septembre,
Ce fut la Nausée cette putain qui me réveilla.
Un matin scabreux de septembre,
Un de ces matins où il fait bon ne jamais se réveiller

Vois! Un enfant soldat allongé dans une plaine sanglante de tort
Au loin les clameurs de la victoire mêle l’acre parfum de mort ;
De cadavres entassés et de pleurs enlacés, et les regrets des vivants.
Un enfant aux cheveux blanc, les pupilles larges et le pouls absent
Trempe dans une marre carmin, un moleskine dans la poche de son par-dessus
Une inscription gravée à l’ongle : Létham Lautrec, poète déchu.




A. Panace 2010-06-14

[hasia]

J'aime cette recherche de style et de densité du texte.
La déchéance du poète n'apparaît pas vraiment.
Joli partage.
hasia

[Archibald Panace]

a

[Antonésie]

Archibald bonsoir,

D'une part votre écrit semble trop long pour l'ingérer...
D'autre part je n'arrive pas à mettre les deux bouts, sinon plus....

De qui et quoi parlez-vous ?

Vous utilisez des termes Mytologiques de personnages sans rapport réels
avec le fond de votre poème....donc vous vous égarez et le lecteur ne s'y
retrouve plus....

Antoine ( Antonésie )

[Archibald Panace]

Cher antonésie,

Enfant, vous n'étiez donc point poète?

[Antonésie]

Cher antonésie,

Enfant, vous n'étiez donc point poète?

Cher Archibald,

Vous avez tapé dans le mille...
Non enfant je n'étais pas poète !
Car dans cette enfance, bien lointaine, nous avions des interdictions (parentales).
et l'expression n'était pas notre pain quotidien.
Mon approche à ce domaine m'est venu à 60 ans, tardivement me direz vous, mais
y a-t'il un age pour celà...
Désolé si mon commentaire, sur votre long poême, n'était pas à votre gout, mais
les sentiments réceptibles du lecteur, ne sont que ceux donnés par l'écrivain.

Bien à vous...je continuerai à vous lire, sinon je ne serai pas sur site.

Antoine (Antonésie)

[Archibald Panace]

Cher Archibald,

Vous avez tapé dans le mille...
Non enfant je n'étais pas poète !
Car dans cette enfance, bien lointaine, nous avions des interdictions (parentales).
et l'expression n'était pas notre pain quotidien.
Mon approche à ce domaine m'est venu à 60 ans, tardivement me direz vous, mais
y a-t'il un age pour celà...
Désolé si mon commentaire, sur votre long poême, n'était pas à votre gout, mais
les sentiments réceptibles du lecteur, ne sont que ceux donnés par l'écrivain.

Bien à vous...je continuerai à vous lire, sinon je ne serai pas sur site.

Antoine (Antonésie)

bonsoir monsieur Antoine ( avec le ton de Lino Ventura),

Evidemment votre commentaire, je l'ai lu avec attention, et tacherai d'être meilleur la prochaine fois.
Et entendez bien que ma réponse, certes laconique, était une boutade : effectivement, il n'y a pas d'âge pour commencer.

Pour ce qui est du style, je cherche une densification en longueur, et je vous confesse volontiers agir sous l'influence de Lautreamont. Sur ce point, la l'impression de longueur est donc de mise, mais si vous n'y avait trouvé aucun charme, et bien... Zut.

Pour le fond, les figure ne sont pas vraiment mythologique, voire pas du tout. Peut être faites vous allusion à Socrate, mais il n'a rien de mythologique.
Ou encore Zarathoustra? Mais là encore, il s'agit du personnage conceptuel utilisé par Nietzsche, inspiré de Zoroastre, qui est un mage qui me semble provenir de culture indienne ou perse, bien avant la civilisation grecque.

Bien à vous,

Archibald

[Antonésie]

Archibald bonsoir,

Si je me réfère à votre reponse précédente, j'avoue qu"en fonction, venant en suite je reste perplexe.
Soit vous avez triché dans la première, soit vous êtes un bon personnage dans la seconde.
Je vous remercie d'avoir pris le temps de répondre poliment à mon écrit....le "Monsieur" était de trop
mais merci à vous.
Il est vrai que j'ai pu confondre certains personnages "d'ordre mythologiques" et autres mais comprendrez vous
l'éventuelle différence d'age ? et notament je cite...
"
Ou encore Zarathoustra? Mais là encore, il s'agit du personnage conceptuel utilisé par Nietzsche, inspiré de Zoroastre, qui est un mage qui me semble provenir de culture indienne ou perse, bien avant la civilisation grecque"


J'ai été marié avec une Iranienne (Perse) pendant 35 année, le seul être
que j'ai pu connaître, dan cette union est "Hafez" ou "Hafiz" le grans poëte
perse, considéré à ce jour comme un "Dieu" en Iran, ne dit-on pas dans ce pays
pour dire bonjour "HodaHafez" ce qui veut dire "Dieu et Hafez" soit Le tout puissant puis le Poète.

Ce que je voulais faire comprendre, c'est que la bonne écriture n'est pas celle ( à mon sens ) que nous voulons
faite comprendre, mais celle que les lecteurs peuvent comprendre....(cela n'engage que moi).

Sachez que ma vision de la vie est que nous sommes tous égaux devant le Web ( avantage non ?).

Bien à vous... Antoine....

[Antonésie]

Cher Archibald,


Sans vraiment ètre persécuteur, arrivreriez-vous , pour moi petit homme
à interprèter avec d'autres mots plus explicites, ce paragraphe premier
de votre poésie....que je puisse la comprendre, voire l'interpréter !!!!!

"""Un matin brumeux de septembre,
Ce fut la Nausée cette putain qui me réveilla.
Un matin scabreux de septembre,
Un de ces matins où il fait bon ne jamais se réveiller.
La nuit précédente, pleine d’une lune éclatante s’est révélée charmante
Limpide et liquide comme l’eau saisit dans un cristal d’amiante ;
Rien ne laissait présager l’aurore meurtrière
Ni ne laissait envisager une conclusion amère."""

Cela me semble ètre un challenge non ?

Antoine (Antonésie)

[Antonésie]

Les signatures.
Rien de plus à ajouter.

solitairekhenat bonsoir,

J'avoue ne pa savoir avec qui j'ai affaire....
Mais ce commentaire ne veut rien dire et n'a pas d'explications....
Les signatures ne sont pas des atouts....

Antoine

[jean-luc78]

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vous et orange vous en avez en poche ce que j'ai sécurisé il y a 04 ans de ça,[...]

Moi je suis chez SFR, ça compte pas ? ou bien ?