Savoureux souffle sur ce sol violent
Où les inertes meubles ont trop sué
Ce regard sensible qui a tué
Sa fleur au souffle qui va s'effilant.
La caresse du souffle n'a plus d'âge
Quand elle murmure le souvenir.
Tes doigts m'enlacent comme l'avenir
S'échoue sous les noirs rochers sans rivage.
J'attends l'aube nouvelle du temps roi
Où mon corps vibrait sur tes reins.
Oubli meurtrier des blêmes refrains
Qui écrasent son insouciante proie.
Sentir l'émoi pour croire que l'hiver
Ne sera que cette gare éphémère.
Desserrer tes ongles couleur de mer
Noyant l'essoufflé sous verre, sous terre.
Brune lueur à l'étreinte éclairée,
Mélancolie vive au noir étalé.
Ce cher ciel soufflé s'éteint sans traîne,
Au creux des meubles froids, je crie la peine.

Souffle
Débuté par SENAC, nov. 15 2010 09:47
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