une p'tite chanson qui trainait dans un tiroir...
La vois-tu l'effusion des bonheurs alanguis
Quand le temps de l'aurore a brulé sous son poids,
Que les sinistres sirs ont fait don de leur vie
Eux qui n'ont pas vécu pour la première fois ?
Sous les toits opaques, des beaux vivants se meurent
Dans l'ennui et l'horreur de leur foutu cloaque.
Camisolés à mort, camisolés à mort.
Et y a l'autre qu'est parti, y a sa nana qui pleure
Alors qu'elle l'a trompée même un peu plus que lui
Mais qui s'sent mal toute seule et qu'a même un peu peur
De ne pouvoir jamais plus tromper un mari.
Sous les toits opaques, des beaux vivants se meurent
Dans l'ennui et l'horreur de leur foutu cloaque.
Camisolés à mort, camisolés à mort.
Des idées dans l'désordre viendront teindre sa ville
Où des ombres trop grises voudront prendre son corps
Puis elle s'imaginera tondue comme à l'asile,
Une église de nazis qui la baiseront à mort.
Sous les toits opaques, ces beaux vivants se meurent
Dans l'ennui et l'horreur de leur foutu cloaque.
Camisolés à vie, camisolés encore.
Et sa tête tape la pluie qu'est posée sur l'pavé
Mais y'en a pas assez pour qu'ça lui fasse pas mal.
On lui a dit un jour qu'un jour elle en crèverait,
Et c'jour c'est aujourd'hui et ça lui va pas mal.
Sous le ciel usiné, les scolopendres se meurent
Ecrasés par les corps qui tombent comme la pluie.
Sous un pis plein de sang, de cendres et de sueurs,
Qui abreuve le coeur des bonheurs alanguis.
Camisolés à mort.

Camisolés à mort
Débuté par Josselfeo, déc. 27 2010 04:53
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