C'est à la pâle lueur d'une bougie
Eclairant ma modeste piaule le soir,
Lorsque je suis penché sur mon écritoire
Qu'une encre s'écoule par pure magie.
Tu sais, je pressens sa présence partout;
Sa main noueuse posée sur mon épaule,
Son souffle glacial dans le creux de mon cou,
Son coeur ne battant plus, pétrifié qui miaule!
Pourtant, ses longs ongles sont si bien soignés;
Elle n'est pas vilaine, pas d'âme méchante
Et parfois, au coeur de la nuit,, elle chante
Et danse faisant craquer ses fins poignets.
Bien que son visage soit voilé de noir,
On peut sans peine deviner son oeil triste,
Son regard mouillé d'éternel désespoir,
Malgré les ultimes promesses du Christ.
Silencieux, sans peur, j'écoute sa dictée;
Tel l'hypnotisé et piètre scribouillard,
Ce médium égaré dans l'épais brouillard,
J'écris donc ma vie, par la mort, allaité...

La mort s'amuse...
Débuté par vendredi13, janv. 28 2011 04:47
2 réponses à ce sujet
#1
Posté 28 janvier 2011 - 04:47
#2
Posté 29 janvier 2011 - 07:12
Fantasmagorie poétique pour le moins sombre.
Il est vrai que l'état de veille de l'acte d'écriture nous impose abandon et solitude.
La sensation de néant ressentie peut alors se rénover dès l'instant où le poème prend corps et vit le poète.
Amitiés
#3
Posté 02 février 2011 - 09:31
drôle de musique car le texte est sombre et la musique comme sortant d'une comédie Pierre Richard... Pourquoi pas comme contraste.
Fantasmagorie poétique pour le moins sombre.
Il est vrai que l'état de veille de l'acte d'écriture nous impose abandon et solitude.
La sensation de néant ressentie peut alors se rénover dès l'instant où le poème prend corps et vit le poète.
Amitiés