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Les délices du monde


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#1 Patric YONGA

Patric YONGA

    Tlpsien

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Posté 02 mars 2011 - 11:59

Dans le bourbier de l’amour
Sale et puant
Un cœur sanguinolent tremble encore de vie
Transpercé de toutes parts
Revendiquant l’exclusivité des battements

J’emporte ma côte-part, la plus petite possible,
Je lape goulûment cette abjecte mixture,
Mélange de sang et de boue,
De peur et de passion,
De putréfaction et d’amertume.

Passe part là un papillon ou un oiseau d’augure vicieuse, pécheresse et délicieuse,
Qui se délecte de ce spectacle cardiaque et sanguin.
De son bec il me tient par la main,
De ses ailes il me porte au loin;
Me fait voir les cieux d’en haut, du premier au septième.

Et de là haut me laisse en libre et libertine chute;
M’emmène à l’association aux papillons et aux oiseaux;
Dans un bain de plaisir temporel et d’essai de réconfort,
Pense à mon cœur et le « panse »;
M’aide à apprécier la saveur d’absinthe de la boue et du sang;

Et nous faisons de l’amour ce qu’on doit en faire
Et nous faisons l’amour comme on doit en faire
Sans cœur et sans boue,
ou plutôt avec plusieurs, dans foisonnement de senteurs et mieux, de puanteur.
De retour au départ je vois mon cœur qui me supplie dans une langue inconnue

Un égoïsme à nul autre pareil

La huitième des sept horreurs du monde…
Et moi déjà papillon et presque oiseau,
Au contact glacial de la peau de mon cœur sur ma paume droite,
Ivre de plaisir et de vin d’un des sept cieux
Lui crache au visage sans mot dire une vérité évidente

Mon cœur encore émet un souffle
Et tandis qu’il bat et bat ma main,
Il m’alerte un peu et m’effraye…
Alors ma « compagne » me tient à l’écart
Et touche sensuellement mon « insensible » sensibilité…

Mon cœur maintenant presque inerte
Exempt d’immaturité
Propre et immaculé de sénilité utile et prévisible
Dans un ultime battement d’aile de papillon ou d’oiseau
Me montre le septième ciel et me le fait voir
Mais je l’ai déjà vu…