Un filet de cristal coule sur l’or des rochers
Dans un élan à peine audible, mince et puissant,
Il glisse entre les pierres sous le ciel azuré
Bordé de fleurs, de fougères et de sentiments
Au gré des pentes abruptes, il devine, il apprend,
Il contourne, disparaît pour mieux réapparaître
LÃ -bas, un peu plus loin, comme par enchantement
Comme une furtive silhouette refusant d’être
Douce mélodie devenue impétueux torrent
Il ne contourne plus, il écrase, éjecte et casse
La petite musique jouée par l’orchestre des vents
a cédé sa place à l’orage dissonant, pugnace
Le ciel noir coule dans les eaux sombres du fleuve
le tonnerre gronde, il réclame de nouvelles victimes
la bataille fait rage, prend les mères, rejettent des veuves
les vagues se déchirent, se submergent, se tordent, s’abîment
plus loin, beaucoup plus loin, la mer attend, sereine
celui qui viendra s’éteindre en elle, disparaître,
rejoindre le rouge abyssal de ses longues veines
et ressurgi un jour, ailleurs, pour mieux renaître

Le cercle
Débuté par Ah !, mars 03 2011 08:39
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