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2 réponses à ce sujet

#1 gogo1

gogo1

    Tlpsien

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Posté 11 mars 2011 - 11:11

Pourquoi .. ?



« Le goût du fleuve abreuve l’âme »,
Un jour le poète découvre sa raison
Se penche sans violence sur son fleuve de vie
Recherche en son antre la flamme qui l’anime.
Il marche peu à peu en terres dépassées,
Ses terres d’inconscience où chaque désir naît
Se perd et se retrouve,
Grappillant au chemin les pierres de son instinct
Arrive en son temps au fleuve, s’assied , étend ses aises.
Chaque regard posé est d’une clarté infâme
Les mots ne suffisent plus, ils deviennent ridicules
Tant l’émotion première est intense et diffuse
Une rencontre sacrée, un choc spirituel.
« Le goût du fleuve abreuve l’âme »,
Ressaisissant son art il s’abreuve de ses rives
Emplit son âme de peine d’une fontaine de jouvence
D’une jouvence première aux babillements joyeux
En conscience de naître , de n’être que conscience
Il retire du silence des mots en pierres brutes
De l’ivraie rocailleuse il extrait chaque gemme
Et change l’âme de peine en orpailleur de feu.
Il suera sang et eau, n’accordant de repos à sa quête incendiaire
Qu’aux éclats éphémères des diamants de son cru.
Et là, ému aux larmes, il posera dément ses diadèmes d’orfèvre
Aux pieds du quotidien qui décline inlassable
La vie des âmes de sable dans le grand sablier.
« Le goût du fleuve abreuve l’âme »,
Il ne peut s’en défendre il vit pour puiser
Dans son cœur et sa vie des mots qui l’en éloignent.
Ce chemin épuisant, cette noria infâme
Ne souffre nulle attente ou c’est la mort de l’âme
Une mort intérieure, un suicide révélé
L’étouffante agonie, une insulte à ses sens
Et pourtant sans violence il laissera s’envoler
Tous ses mots alchimiques aux essences de paix
Concourant à gagner sur les silences transis
Le meilleur de ses rives vers les rives alentour
Comme un pâtre ancien aux pieds nus, aux mains grasses
Offrant un pan de vie à chaque humanité .



Comment .. ?



Laisser aller les mots, peu à peu se bercer
Chercher en soi le juste, le sacré et son ordre
Délivrer de sa gangue d’immature perdition
La neuvième clé, l’ultime porte
De celle qui sera promesse de résonance,
d’âpreté et d’intime résurgence
entrer enfin dans l’acte de l’énonciation
risquer et se reprendre, devenir funambule
ouvrir un pan des palais de glaise qui en soi se sont érigés
et les rendre présents, palpables, intelligibles....
Ou bien .....
Fige l’instinct , brève insouciance
Imprime en ton corps ses serres
Elude sans violence les réflexes civils
Anime ton cœur de sa vraie sauvagerie
Illumine sa trace d’une aura de beauté
D’un filon où l’argile est une promesse
D’une piste jamais bâtie où tu te reconnais
D’une sente qui se perd dans un futur si proche
Que les mots qui l’approchent
brûlent comme un amour défunt...
Se consument et persistent en mirages calcinés
Sans cesse renouvelant le foyer sous les cendres .
La douleur n’est rien , elle est signe de vie.
Patiente, remets incessamment au cœur cette conscience
Qu’il n’est de futur par le verbe lancé
Qu’au prix du sang versé pour mieux le reconnaître.
Le poète paie le prix, c’est sa seule noblesse...

Gogo1.

#2 Antonésie

Antonésie

    Tlpsien +++

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  • PipPipPipPip
  • 439 messages

Posté 12 mars 2011 - 12:47

Bonsoir,

"Un jour le poète découvre sa raison" (citation)

Votre écrit, que j'ai lu en entier, est superbement imagé et conté....
Il m'a fait penser à un vieil homme, accroupi, au bord d'un fleuve (Africain)
et relatant sa vie de poète...

Mais au long de cette lecture, je me suis un peu perdu sur les bords du fleuve...

Cet écrit est idéal pour un début de livre....

Antoine

#3 gogo1

gogo1

    Tlpsien

  • Membre
  • Pip
  • 6 messages

Posté 13 mars 2011 - 07:52

Bonsoir,

"Un jour le poète découvre sa raison" (citation)

Votre écrit, que j'ai lu en entier, est superbement imagé et conté....
Il m'a fait penser à un vieil homme, accroupi, au bord d'un fleuve (Africain)
et relatant sa vie de poète...

Mais au long de cette lecture, je me suis un peu perdu sur les bords du fleuve...

Cet écrit est idéal pour un début de livre....

Antoine


je vous remercie pour votre message Antoine, il est vrai que l'on peut se perdre corps et biens au bord de ce genre de fleuves, quelques-uns ne sont pas encore revenus ...