Comme une danse verticale...
Arpenteur des cimes, sentinelles des cieux
Balançant mon corps sourd gravissais en silence
En oubliant la science, alliant mon corps au minéral
Ressentais fleur de peau son appel sidéral.
Progressais impudique oubliant ciel et terre
Cherchant source première en ces terres d’écho
Revécus le chaos retrouvant survivance
Quand l’aube en transparence éveilla l’edelweiss
Qui couronnait la tresse de mon fil d’ariane.
Mon corps se fit liane, je me mis à bondir
Gravissant en coudées l’échelle de ma lyre
Saluais l’edelweiss au cœur d’une envolée
Reprenant chantonnée la mélodie d’un rire
Libérant l’allégresse qui tutoyait les cieux,
Vivant instants précieux où les corps plient bannière
Parvenais jusqu’à l’aire en quête d’un autre pic.
Un voile tellurique ceignit soudain ma transe
Déçu de n’avoir pu atteindre la des-errance
Je priais en silence les dieux universels
De m’accorder répit en ces lieux sanctuaires,
Ce carré de roche-mère ouverte à tous les vents.
Recevant ça et là mon âme éparpillée,
J’assis ma destinée attendant le teint blême
Que la pluie diluvienne tarisse le désossé.
Redescendis transi et le corps animal
Traînant irrésolu mon cœur inachevé
Mais les chemins tracés se lisent en filigranes
Ils sont chemins de l’âme et ne peuvent s’épuiser.
Remonterai encore, tenterai de percer
L’écho cinglant des cimes, sentinelles des dieux
Avec comme un aveu au cœur tenaillé
Les cimes sont des cieux qu’on ne peut posséder...

comme une danse verticale...
Débuté par gogo1, mars 15 2011 11:30
Aucune réponse à ce sujet