Quand je vois les aiguilles aux compteurs de certains,
Atteindre des sommets à la course aux succès,
Alors que leur latin dépasse l’avertin,
J’ai pour la poésie, besoin d’ouvrir l’abcès.
J’imagine celui, attiré par les vers,
Qui voit au hit- parade une telle panade,
Penser que les poètes ont des goûts bien pervers,
D’afficher leurs guenilles aux frontons des façades.
Ne comprenant plus rien à l’étalon du bien,
Jugeant le grand Parnasse un peu in cognoscible,
Ils referment le livre en disant ô combien
Il est déjà urgent de modifier leur cible.
Ils repartent aux romans, disant que les poèmes
Ne parlent qu’aux rêveurs, à coups de mots bizarres
Et qu’à les écouter ça donne l’exanthème,
Tant cela est mineur, Ã la revue des arts !
Il ne faut pas fausser la monnaie des billets !
La poésie se meurt de ces contrefacteurs
Qui blanchissent les balles au fond des barillets,
Privant la poésie de trop nombreux lecteurs…
Moietmoi avril 2011

A coups de balles à blanc !
Débuté par Moietmoi, avril 24 2011 10:40
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