Le fauteuil à bascule
Balance lentement
Une femme toute en noir
Est assise dedans
Les yeux sont grand ouverts
Les mains sur les genoux
Elle regarde la porte
Qu’il ne franchira pas
Elle guette le chemin
D’où il ne viendra pas
Car il est mort là -bas
Quelque part à Bagdad
Pour avoir trop pleuré
La sécheresse est venue
Les yeux se sont taris
Les larmes ne coulent plus
Pour n’avoir plus d’amour
Le cœur s’est fatigué
Elle n’éprouve pas de haine
Elle pense simplement
A toutes ces mères du monde
Qui pleurent un enfant
Tombé pour une cause
Avant d’avoir trente ans
Et quand la nuit descend
Calmement sur sa vie
Quand son souffle faiblit
Elle ferme les yeux
Le fauteuil à bascule
S’arrête doucement.

mère de soldat
Débuté par alain darras, avril 26 2011 05:01
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