3 réponses à ce sujet

[Jérôme Bodon-Clair]

Mélancolie ferroviaire [en pensant à Wim Wenders, ma femme impatiente et Paul Trouillet]



C’est un peu curieux
Comme les mots mielleux un soir
Alors que l’on divague de tram en train
Un léger balancement fumeux
Comme le toit de la Kaiser Wilhelm Gedächnisskirche
Ouvrent au rail
Un appétit féroce
De railleries intérieures
A se jeter en étoile
En passant par la case marteau de secours.
J’aimerai t’étreindre encore,
Boire tes impatiences
A la paille dans un carreau
Ma tignasse au poêle
Un tison au bout du fil
A quand la contemplation
Arrêter de courir, se préparer pour l’échéance
Mon grand père disait comme tous les grands pères
Que nous prendrions le temps de mourir
Il n’a pas eu le temps d’attendre
Il n’est pas comme tous les grands pères.
Companero je ressens ta présence
Un peu comme le vent de Wim
Un souffle de vie
Un ange au dessus de mes Berlin intimes ///




Jérôme Bodon-Clair

[cecibeau]

Je te dirais que cette deuxième série est trés bien entammée. J'ai häte de voir la suite. J'aime la façon que tu as de partir d'un sujet et tomber directement dans un autre mais qui a quand même un lien entre-eux. Continue!!

[Lé Clone]

' Ferroviaire ' est bien choisi, l’écriture balancée, l’aiguillage aux sons – Kaiser Wilhelm Gedächnisskirche companero - , l’arrêt à la page. Au fil de la lecture cela me donne l’impression d’être dans un caisson, un arrière, un avant, des côtés et même le toit, filant aventure dont je ne connais (comprends ?) que le mouvement.

[Jérôme Bodon-Clair]

Merci à vous ... En effet il y a bien mouvement dans ces poèmes et particulièrement dans celui-ci ... Toute la série a été écrite dans des trains dans cet état de demi-conscience léthargique que j'adopte bien malgré moi dans les wagons ... Bercé tendrement par mère rail ///