La belle place blanche est noire
De monde, y en a partout,
C'est fou ce qu'on peut y voir,
Des jeunes, des vieux, y a de tout !
Sur son socle le bon duc
A l'air de demander,
Qu'on arrête tous ces trucs,
Pour le laisser en paix.
Et de son doigt pointé,
Il montre la sortie,
A tous ces agités,
Qui l'empêchent d'être chez lui !
Mais de l'autre côté,
Les anges de l'opéra,
Voudraient bien boycotter,
Tous ceux qui sont en bas !
Quant au musée des arts,
Le Lorrain et Friand
Sont là pas par hasard,
Tant il y a de gens.
Pendant que là , tranquilles,
Le maire et ses adjoints,
Du haut de l'hôtel de ville
Marient des tas de conjoints.
A toutes les terrasses,
Des filles petites merveilles,
Exposent leurs jolies faces
Aux rayons du soleil.
LÃ bas les militaires,
Du fond de la Carrière,
N'en peuvent plus de se taire ;
D'une cité plus guerrière.
Les touristes empressés,
De se remplir les yeux,
Du petit train dédié,
Jouent les routards curieux.
Assis sur les pavés,
Des jeunes gens trés bruyants,
En jeans tout délavés,
S'amusent des heures du temps.
Ici des japonais,
La caméra au poing,
Payent en petite monnaie
Des souvenirs de loin.
Et de la pépinière,
Arrivent comme une obole,
Les mêmes rires qu'hier,
Des enfants pour Guignol.
Des odeurs de vanille,
De gaufres Chantilly,
Vous excitent les papilles,
Même si c'est pas midi.
Tiens, voilà un attelage,
Qui vient de la rue Héré
Ressorti d'un autre age,
Juste pour nous faire rêver.
Neptune et Amphitrite,
Paraissent se la couler douce,
Tant l'eau qui les agite,
Ne laisse que peu de mousse.
Si Guibal et Cyfflé
Ont perdu leur statue
Jacquot lui a sculpté,
Celle qui maintenant est vue.
Là Lamour a forgé,
Les grilles recouvertes d'or,
Faisant, pour cette cité,
De sa place, un trésor.
Et dans la rue des Dom,
C'est pour le lèche-vitrines,
Que tu sens le prodrome
De toutes les rues voisines.
Si un jour à Nancy,
Tu viens, simple profane,
Pour découvrir sa vie,
Tu verras ma place Stan !
Moietmoi août 2007