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Anton Webern


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3 réponses à ce sujet

#1 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

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  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 30 août 2007 - 07:17

http://www.antonwebern.com/

Son oeuvre complète tient dans la paume d'une main d'enfant. C'est l'enfance de la musique, précisément, qui se joue entre des lianes de silence. Anton Webern nous a légué la forêt vierge d'une déraison audible.

Le site wwww.antonwebern.com permet d'entendre quelques oeuvres majeures du compositeur (fichier zip à décompresser avec winzip ou winrar). Je vous recommande particulièrement :

Five canons on latin texts,
Das Augenlicht,
Second Cantata.

Mais rien n'est à jeter dans cette musique.

#2 hirondelle

hirondelle

    Tlpsien +++

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Posté 30 août 2007 - 12:32

Merci pour ce lien...La musique est magnifique...
Amitiés,H.

#3 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

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Posté 30 août 2007 - 02:45

C'est un plaisir que de pouvoir partager cette musique trp mal connue.

#4 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

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Posté 18 mars 2008 - 10:55

L'incertitude webernienne



Quoi qu'il en soit, Webern reste près.

Webern, par qui j'ai pu entendre Schubert
Webern, qui donne aussi à entendre - et à entendre jusqu'à écouter - le silence
Webern, qui donne la notion de l'espace dans l'ordre temporel de la musique
Et puis le sentiment de la solitude webernienne. Une illusion rétrospective ?
On sait qu'il n'a jamais entendu jouer ses dernières oeuvres...
Mais dès ses lieder de jeunesse, le chant est intériorisé, son intériorité est répondue par le piano.
Même dans ces pièces caractéristiques du style postromantique de la Vienne des années 1910, 1920, on palpe la nuit intime où cette musique a été entendue, déposée sur le papier, léguée à des temps inconnus, on appréhende ce qui fait tant défaut à la musique qui émerge au XVIIIe siècle avec son arrogante harmonie : l'incertitude.
On est surpris que l'opus 1 soit cette Passacaille pleine de brio et si puissamment orchestrale. Comme s'il avait voulu annoncer tout ce qu'il ne ferait pas, avant de marier sa musique au silence, à la nuit, ces seuils psychiques que nous travaillons tant, les uns et les autres, à ignorer, à liquider, à détruire.

Quoi qu'il en soit, Webern reste près.