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Train


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6 réponses à ce sujet

#1 Jérôme Bodon-Clair

Jérôme Bodon-Clair

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Posté 30 août 2007 - 01:29

Train


Train garderie
Sans but que le bruit
Insectes grouillants à l’ombre
Et bruissement de branches sveltes qui craquellent sur les rails.
Au soleil
En aplomb
Tiré au cordon fin
Sous le soleil de plomb
Ne pas faire de prisonniers _ ///

Jérôme Bodon-Clair

#2 Lé Clone

Lé Clone

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Posté 30 août 2007 - 01:53

... S'approprier un texte en sachant pertinemment que l'interprétation faite est erronée. Je la conserve cependant comme une impression ne demandant acquiescement ou négation. Ce craquellement des branches sur les rails vient adoucir " train, bruit, plomb, prisonniers " et la pesanteur qu’il fait dedans. Ce contraste me saisit car je ne peux m’empêcher de penser aux trains de mauvais augure.



#3 Jérôme Bodon-Clair

Jérôme Bodon-Clair

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Posté 30 août 2007 - 02:03

... S'approprier un texte en sachant pertinemment que l'interprétation faite est erronée. Je la conserve cependant comme une impression ne demandant acquiescement ou négation. Ce craquellement des branches sur les rails vient adoucir " train, bruit, plomb, prisonniers " et la pesanteur qu'il fait dedans. Ce contraste me saisit car je ne peux m'empêcher de penser aux trains de mauvais augure.


Oui, en effet cette question de la réception, et de l'appropriation est très interressante ... C'est drôle que tu en parles, car c'est vraiment une question fondamentale que l'on se propose d'étudier avec un ami américain (mais dans le domaine de la musique) ... On en parlait il y a tout juste deux jours ...

Réception par filtre, par mots clefs peut-être ... vraiment une question difficile mais oh combien interressante ///

Jérôme

#4 homere.

homere.

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Posté 30 août 2007 - 02:13

Train


Train garderie
Sans but que le bruit
Insectes grouillants à l'ombre
Et bruissement de branches sveltes qui craquellent sur les rails.
Au soleil
En aplomb
Tiré au cordon fin
Sous le soleil de plomb
Ne pas faire de prisonniers _ ///

Jérôme Bodon-Clair



Sont plus serviables en tous cas ces gros insectes! :rolleyes:

#5 hirondelle

hirondelle

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Posté 30 août 2007 - 02:32

Ce train nous emmène très loin...Mais où? Que nous importe?!
Joli texte...
Amitiés,H.

#6 Lé Clone

Lé Clone

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Posté 30 août 2007 - 04:06

Oui, en effet cette question de la réception, et de l'appropriation est très interressante ... C'est drôle que tu en parles, car c'est vraiment une question fondamentale que l'on se propose d'étudier avec un ami américain (mais dans le domaine de la musique) ... On en parlait il y a tout juste deux jours ...

Réception par filtre, par mots clefs peut-être ... vraiment une question difficile mais oh combien interressante ///

Jérôme



Oui, question intéressante des filtres et des miroirs. Il est certain qu'ils viennent de mots que nous faisons clefs de par notre vécu, notre sensibilité, nos centres d’intérêt, connaissances, humeurs du jour. Tout un contexte environnemental, culturel, affectif, psychologique, cognitif, actuel ou ancien, donnant empreintes à la lecture. Ne pas attendre du lecteur la compréhension du texte tel que l’aurait voulu l’auteur. D’ailleurs l’a-t-il vraiment voulu... ou est-ce simplement un écoulement flou d’intuitions, impressions, émotions. Très souvent, le lecteur lui-même se perd dans ses nombreuses relectures de ses propres textes, découvre des sens cachés, des émotions nouvelles, des significations involontaires au départ. L’altérité, cette manière de passer par l’autre, le traverser, tout en étant différent, est au cœur de la poésie. L'autre peut être l'autre mais l'autre peut aussi être soi. Pas de normalisation, ni dans l’écriture ni dans la lecture. Des pistes, des ouvertures, des reflets, mais pas d’actions réelles. Des leurres en poésie comme des interactions anarchiques brisant la réalité. Il arrive aussi que l’auteur ne veuille pas que le lecteur s’éloigne trop de ce qu’il a voulu signifier par son texte, pour x ou y raisons toujours valables et respectables, et, dans ce cas précis, l’astérisque * permet d’éviter ou diminuer les sens erronés. L’avantage de l’écrit sur l’oral est de permettre de revenir indéfiniment sur un texte. Plus que jamais la question de l’autre en poésie se pose en termes d’appréhension, prendre par l’esprit et sans jugement, mais la frontière n’est pas toujours facile. Je ne sais pas ce qu'il en est pour la musique. Cela me semble infiniment plus difficile d'analyser ' filtres et miroirs ' de la musique.

#7 cecibeau

cecibeau

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Posté 30 août 2007 - 04:57

Jérôme,

Tu nous amène dans ce petit texte un train filant à tout allure n'ayant pas des passagers mais des autages. Qui est moi et qui est l'autre? Continue joli texte.