
Le Triste Anniversaire D'hélice Et Fève
#1
Posté 03 septembre 2007 - 09:01
Ce chiffre pas vrai. Touffu et rythmique. Soixante-trois années comptées et tout ce sable qui ne tombe même plus sur toi. L’emprise terminale du rien… du rien du tout, sans sable, sans tessons. Je ne sais plus quel acte inventer. Soixante-trois années où je m’use, sans plus personne à protéger. Je me retourne, inquiète. A cause de cette page blanche déchirée. Je suis une fève sans hélices.
Hélice est lasse et Fève hélas, lisse le rêve, les lys de glace… Fais vite Hélice et passe sur dix fois six traces… hèle nos fils, soulève et casse leur sève qui glisse… sous ta pelisse qu’on arrache. A cause de rien. Et je ne sais plus quel acte inventer. Il n’y a plus de papier, plus de place. Et même plus d’alcool. Rien de neuf. Ta vie prise depuis soixante-trois années même pas vraies. Je suis une Eve sans Félice.
#2
Posté 03 septembre 2007 - 09:56
#3
Posté 03 septembre 2007 - 10:15
poignant de colère feutré
Oui, au feutre ça marche aussi.
Merci bonhomme...
Jaguar.
#4
Posté 03 septembre 2007 - 10:47
Mais il reste les éclats, qui brillent.
#5
Posté 03 septembre 2007 - 10:59
Et hop! Un grand coup de hache dans le miroir...
Mais il reste les éclats, qui brillent.
Au feutre, à la hache... à la plume ou à la voix, tout marche.
Merci charly java.
Jaguar.
#6
Posté 03 septembre 2007 - 11:37
#7
Invité_Charlie_*
Posté 04 septembre 2007 - 09:28
Ca botte assez pour pô dire beaucoup le cha...rlie que je suis!
La fève sans hélice est une sacrée trouvaille collègue!
Et le chiffre touffu et rythmique également!
J'essaie d'imaginer...
#8
Posté 04 septembre 2007 - 03:39
Oui, un lieu bien précis et concit où les dunes ne sont plus les cabanes d'autrefois où eptis enfants nous aimions à boire comme les grands cet excellent cru qu'est le calva. Que rest-il aujourd'hui de cette légendaire plage, où les premières vacances ont fait leurs apparition ?
Tiens, Charlie ^^ argh gros bisous mes chéries.
#9
Invité_Charlie_*
Posté 04 septembre 2007 - 04:04
faire un bisou à ds?!
Voilà c'est fait!
#10
Posté 04 septembre 2007 - 06:44
Soixante-trois années sans rien de neuf. Sans voir tes rides naître. Ah ce viol, à cause de rien de vrai. Il y a sur la table, une bouteille de calvados. Soixante-trois ans d’âge. Elle est cassée, la bouteille. Même plus de fêlures, même plus de tessons. A cause de ta vie prise, comme une page blanche déchirée. Et ta vie prise, à cause de rien de vrai. Soixante-trois années à remuer la terre, pour que les graines périssent.
Ce chiffre pas vrai. Touffu et rythmique. Soixante-trois années comptées et tout ce sable qui ne tombe même plus sur toi. L’emprise terminale du rien… du rien du tout, sans sable, sans tessons. Je ne sais plus quel acte inventer. Soixante-trois années où je m’use, sans plus personne à protéger. Je me retourne, inquiète. A cause de cette page blanche déchirée. Je suis une fève sans hélices.
Hélice est lasse et Fève hélas, lisse le rêve, les lys de glace… Fais vite Hélice et passe sur dix fois six traces… hèle nos fils, soulève et casse leur sève qui glisse… sous ta pelisse qu’on arrache. A cause de rien. Et je ne sais plus quel acte inventer. Il n’y a plus de papier, plus de place. Et même plus d’alcool. Rien de neuf. Ta vie prise depuis soixante-trois années même pas vraies. Je suis une Eve sans Félice.
Ils ont quand même fait du calvados, cette année-là ? Il doit être spécial.
Quoiqu'il en soit, la troisième strophe est réellement et absolument fabuleusissime!
Artemisia,
ébahie.
#11
Posté 04 septembre 2007 - 10:06
Yattak... le pardon n'abolit rien du tout... je lui préfère d'autres chemins, plus humains.
Charlo : c'est pas des trouvailles, c'est des vieux trucs que je tripote depuis quelques mois... des vieilles chaussettes.
Nath : tu sais... là , j'me lâche... j'te l'dis, tout l'encre de tes mots respire l'Ancien Testament. A une image, tu réponds par une image... à une question par une question... c'est ça, ce truc de liberté chez toi... en fait tu es un camaélon éponge polyglotte.
Charlo : les bisous sont autorisés sur mes posts. D'ailleurs j'en fais un à tout le monde.
Jolie Fleur : je suis beaucoup plus mitigée que toi sur cette troisième strophe. Très, très. J'ai l'impression d'avoir brisé un vase de Chine en faisant un geste brusque. Hyper désagréable, la sentsation.
Merci à tous.
Jaguar.