Écrire, pour quoi ?

13 10 2011

Écrire, pour quoi ?

Sans doute cette soirée se montrera être mauvaise conseillère. La plume reprend son envol, lyrique sur des notes de piano. Ce mélange de touches blanches et noires, cette métaphore de la vie. Point d’idée, juste des émotions.

L’énergie ne se perd pas, elle se dépense aux travers de ces syllabes. Des points accentuent des virgules, les lettres s’entremêlent malgré tout. Point de symphonie lyrique, mais de simples phrases inexplicables. Au-delà d’une attitude, un comportement introspectif devient nécessaire.

La flamme pour une cigarette invite au départ.

Au commencement c’est la rencontre d’un vaste champ désert, fréquentée d’une simple présence, au loin. Une ombre parfois. Puis une silhouette se dessine. Un visage apparait. La constance des sourires attire naturellement. Les discours laissent placent aux discussions. Les monologues d’un égo meurtris, sont coupés par les paroles d’une conversation qui nait. La confiance prend sa place au sein de dialogues nocturnes, autour d’une table, dans des salles obscurs… Les heurs s’invitent au quotidien. La complicité devient la meilleure alliée.

La liste des moments simples est exhaustive. Ce sont des soirées aux thèmes compliqués, des petits instants, des interrogations, des confessions…. des confusions aussi. L’innocence joue un double rôle, la pensée reste claire, l’esprit vacille. Les émotions simples laissent place à des sensations curieuses. C’est l’été. Au-delà des attitudes, l’analyse des comportements devient indispensable. Je ne deviens plus lui, je deviens moi, et le trouble s’installe. L’automne arrive.

Les premières cigarettes débordent du cendrier.

A cette étape de la rencontre, le vide affectif est comblé par une présence qui prend de plus en plus de place. Sans doute trop. Un visage occupe mon esprit. Pourtant les sourires deviennent plus rares, les dialogues aussi. L’égo se blesse encore davantage et enraye le dialogue qui meurt. Les feuilles tombent dehors. La confiance est là, mais le matin laisse place à l’aube. Plus de coucher de soleil à partager. Une chaise est l’unique invitée à ma table, le temps passe malgré tout. Il est bientôt midi à l’aune de ma vie.

Les moments simples de ce passé composé forment un souvenir. Les soirées se déroulent mais ne se vivent plus. Les petits bonheurs se cherchent, les réponses aussi. Les confessions s’écrivent maintenant. La pensée vacille au gré d’un esprit qui perd pied. La culpabilité m’inonde et l’innocence s’enfuit. Je ne la vois plus, mais je la regarde. La confusion et le trouble s’unissent.

Le paquet est vide.

Les mots manquent parfois, ils peuvent aussi trahir. Cela fait des mois, que mon cœur ne bat plus. Il me permet seulement de respirer. Il me trahit bien souvent. En respirant, levant la tête, je retrouve mes démons, ces anges déchus. La musique accompagne le parcours sur cette page blanche, noircie par un vague à l’âme en quête de réponse.

Écrire, pour quoi ? Ces mots sont-ils à partager ? Au départ un point d’interrogation, et glissés entre les mains de la lectrice, l’arrivée ressemble à un point final. Alors sans doute est-il temps maintenant de rejoindre les bras de Morphée. Simplement.

#1 Elends

#2 Danaïde

#3 Victorugueux

#4 Elends

Écrire, pour quoi ?

#1 Elends

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#4 Elends

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