
Des pressions
Débuté par Elends, oct. 30 2011 12:20
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#1
Posté 30 octobre 2011 - 12:20
L'euphorie laisse place au spleen d'automne, des pressions du temps. Les jours passent et mes doutes s'acharnent. Je deviens tour à tour curieux, incrédule parfois triste. L'hiver construit son manteau de froid, mes sentiments me glacent. Je vois les minutes passées, je ne compte plus mes heures. Seuls les mots me permettent de m'évader. Prison de mes turpitudes à croire que les sourires me sont acquis. Pour qui d'ailleurs appartiennent-ils vraiment ? Jalousie.
Les cendres s'accumulent au fur et à mesure que je respire. Le lac est toujours à ma porte, les larmes si elles coulent pourront mieux se noyer.
Une autre cigarette pour que le feu continue de noircir ces pages quotidiennes.
Entouré de musique pour que l'inspiration reste poétique. La tragédie frappe si souvent à ma porte. Il est midi dans ma vie, pourtant l'adolescence me poursuit. Egotique comme bien souvent, j'essaye de me voir passer dans la rue. La fenêtre est ouverte et la passion m'enivre. Le grand saut vers toi. Le vide ou le funambule comme issue.
Point de verbe n'illustre mes propos, tous ne commencent pas par le A. C'est dit peu à peu finalement je le crains.
Toujours au bord du lac, je vois tant de choses autour de moi. Je ne regarde plus les nombreux passants qui se tiennent par la main. Ils m'effrayent, tout comme ils me ramènent un peu à toi. Je ne me sors pas de cette passion.
La confidente du départ, à l'écoute discrète, s'en est allée au travers de mon cœur. Un matin d'octobre, face à mes silences inquisiteurs, je me suis découvert différent et plus encore maintenant. J'essaye de mieux comprendre. De me comprendre plus simplement.
J'ai oublié les raisons de nos rencontres. Les femmes du passé ne comptent plus. Mes espoirs déchus ne seront plus au centre de nos conversations. J'aurais l'impression de te mentir, autant que je le fais quand je te regarde à travers la serrure de la porte de mon secret.
Les métaphores se font moins discrètes à présent. Le récit devient plus précis et malhabile. Quel choc si tu lisais ces mots ! Le poète disait qu'il suffirait de presque rien, peut être dix années de moins pour que ... tu me dises que le printemps approche plus vite que l'hiver.
Toujours au bord du lac à l'instant, les inconnus liront sans doute avant l'heure ce qu'un jour j'aimerai pouvoir te déclarer.
À toi