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Bouche-trou


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2 réponses à ce sujet

#1 Elends

Elends

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Posté 09 novembre 2011 - 11:13

Bouche-trou

Tel est le nom que l'on donne à celui qui comble l'ennui et non celui qui enivre. Celui qui saoule au delà de ces failles du temps.

Le bouche-trou est celui qui faite rire quand la femme veut retrouver son assurance. C'est le bon pote sur qui on tape sa main sur l'épaule, pour se dire que tout va bien. Il rend service et garde pour lui les sévices de son cœur.

Sempiternel retour en arrière comme une mauvaise bascule du temps. Le bouche-trou a des amis, grands, mais le petit féminin lui est étranger. Il n'a pas l'étoffe des héros, il n'a pas appris à être un salaud. C'est surtout celui que l'on voit mais que l'on ne regarde pas. Trop gentil, trop prévisible. Trop honnête. Je le hais.

Des pages ne suffiraient pas pour montrer mon effroi. L'histoire du passé se répand sur mon présent, mon futur est bouché. L'avenir se perd dans les questions de conjoncture. Je suis "compliqué", une autre façon de me signaler comme ennuyant. Mais le bouche-trou sait se montrer amuseur le temps d'une chanson. Cependant l'opéra, la symphonie lyrique ne se joue pas dans la salle ou il se trouve.

Seul à l'écoute d'un piano qui virevolte, le bouche-trou n'a sa conscience que pour seule compagne. Il devient triste. Mais qui s'en soucie vraiment? La belle est déjà rassurée pour ses propres instants.

Le bouche-trou comble les moments de doute, et trouve les mots suffisants pour attirer les amants de sa belle. Le bouche-trou comble seulement ses propres égarements. Il est seul, parfois inconscient comme à cet instant. Les idées les plus noires s'emparent de moi et je ne peux pas lutter. Je m'enfonce dans les sables mouvants d'une passion immobile. Je me déteste à cet instant, comment se faire aimer pour autant ? Carapace indésirable, esprit tourmenté. J'aimerais être le salaud tellement recherché. Je n'y arrive pas car j'ai "tellement de sensibilité". Plutôt de la sensiblerie.

Je ne supporte plus ces sensations d'amour. Des chimères qu'offre mon cœur si souvent, depuis trop de temps.

Le bouche-trou palabre, offre des notes de musique. Il ne fait pas danser, il ne fait pas tournoyer. Il ne chavire pas les cœurs, il les fait se détourner du corps. Il est méprisé d'une certaine façon.

Le bouche-trou ne cherche pas l'amour au rabais. Il cherche le grand et parfois il prend trop son temps. Il vise le beau et pas la simple histoire sordide que l'on pourrait se payer de temps en temps.

Le bouche-trou est perçu comme le bon père, celui qui se montre toujours présent. Mais l'homme à cet instant ne devient plus l'hypothèse d'un amant. Simplement une pièce de second choix, une deuxième main. Il est fini, il a passé son chemin, il trépasse sur son destin.

Le bouche-trou n'a que deux alternatives : se réveiller ici ou ailleurs, ou s'endormir à jamais. Destinées singulières qui ne m'empêchent pas de pleurer...
La vie est belle, le constat est amère. Ce texte n'a pour symbole qu'une bouteille à la mer. Personne ne peut apporter d'aide, du réconfort dans le meilleur des cas.

Je me sens isolé comme dans un corps tétraplégique. J'espère au moins que ce texte aura pu m'aider comme si je ne l'avais jamais écrit.

Désolé.

#2 Bis-secta

Bis-secta

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Posté 10 novembre 2011 - 07:27

C'est une chronique intéressante du sentiment de vacuité.

#3 concerto

concerto

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  • 194 messages

Posté 10 novembre 2011 - 02:07

"ConArt, Qu'ouille mol, autosodomythe, un vers tais brait, paille à sons, psy qu'aux pattes, violeur d'ombres,
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