C'est le printemps fiévreux, alangui et lascif,
Qui caresse la peau,
Le printemps qui pointe un sein clair et furtif
Tel un glorieux drapeau.
Un printemps sourd, pervers, auréolé de brun
Et doux comme une mangue,
Un printemps fier et nu dont la chute de rein
Frissonne sous la langue.
Un printemps rose et blond, noir, cuivré, mulâtre
Dont le désir érupte ainsi qu'un feu dans l'âtre
Sa gerbe d'étincelles,
Un printemps saoul, repu, épuisé sur la mousse,
Déssemencé, hagard, ivre après les secousses
D'un éclair dans le ciel.

Printemps Pervers
Débuté par Waid, sept. 10 2007 09:28
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