Que deviennent les jours
Bradés légèrement?
Ils courent, ils courent et courent
Tout droit vers le néant.
Ceux-ci que j'ai gâchés,
Joués impunément
Pour quelques marchés,
Pèsent lourdement.
Ceux-là que j'ai goûté,
Les vivant avec joie,
Gardent l'intensité
De leur juste poids.
Et les jours incolores
De mes jeunes années
Me taraudent encore
Jusqu'Ã me chagriner.
Aujourd'hui me rappelle
Qu'il ne faut point tuer
Les heures nouvelles
Sans les avoir pointées.
L'amour frappe à la porte
Sous un manteau de soie.
Et son image forte
N'a pas d'égal qui soit.
Arwen Gernak
Le vert écrin des songes
21 juin 2007