Dans le matin, tu brilles, petite étoile
Venez, gentils, vous insinuer dans la truculence
Des nuits trop longues et fausses de lourd silence
Ne les voyez-vous pas ? Juste là les âmes dansent
Des squelettes, ces pleutres, rampent sur leur panse.
Ils n'ont point encore acquis la forte assurance
Pour, de ce ballet, suivre l'habile cadence !
C'est la fête au royaume de la purulence
Partout, plane cette odeur âcre de chair rance,
De putride jardin que la mort ensemence
Pourtant, de ce macabre lot de transhumance,
Ecoutons, nous qui vivons, la sourde romance
Jaillir au-delà des croix, curieuses potences
Entendez comme est opiniâqtre sa naissance,
Au milieu d'un monde insensible à ces instances.
Et te voici, toi petite fille, pleine d'insouciance,
Avec ton visage toujours empreint d'enfance,
Te voici, douce et les yeux couleur d'innocence.
Pour toi, pour empêcher qu'encore tu t'avances
Je donnerais ma vie avec toutes les chances
Qu'elle m'offrit en guise de remontrances.
Tu n'as pas l'âge de sermonner tes souffrances !
Qui de vous, qui de nous, s'arrète sur tes silences ,
Ta voix semblable au rossignol pourtant s'?nce
Par delà les doutes, jusqu'à la clairvoyance
Qui nous fait défaut, nous qui méritons quittance
Pour nos vies menées souvent avec outrance
Tel un lys blanc dressé dans un charnier immense,
Comme le Fils du Père accepta la sentence,
Tu brilles, petite étoile, plus fortes que la pestilence.
Que ton nom soit une leçon de vaillance
Pour nous les sots qui galvaudons sans décécence
Ton présent, oublieux de toute bienveillance.
Pardonne-moi, si tu peux, ces quelques stances
Ineptes à effacer l'injuste sentence.
Arwen Gernak

Dans Le Matin, Tu Brilles, Petite étoile...( A Morningstar)
Débuté par Esmargod, sept. 10 2007 10:17
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