4 réponses à ce sujet

[K.Hilem]

MONSIEUR LE PRESIDENT

Un jour, je vous ai offert mon suffrage
Depuis j’en mesure tous les dommages
Candidat, vous aviez la verve éblouissante
Président, vous avez l’éloquence si décevante
Postulant, vous appeliez au rassemblement
Gouvernant, vous divisez sans ménagement

Monsieur Le Président
Rentrez chez vous, l’heure est venue.
Monsieur Le Président
Je vous pardonne, mais hors de ma vue.

Vous occupiez tous les devants de la scène
Regardez aujourd’hui où cela nous mène
Vous étiez un Président omniprésent
Où sommes nous rendus à présent ?
Vous vous agitiez dans tous les sens
La fonction vous la videz de tout son sens

Monsieur Le Président
Quittez la place, je vous ai assez vu.
Monsieur Le Président
Rendez-moi mon pays, de vous je suis déçu.

Vos promesses se voulaient grandioses
Votre mépris on l’a eu à fortes doses
Vous nous promettiez une totale rupture
On se retrouve avec une sacrée facture
Vous vouliez une République irréprochable
On baigne dans une ambiance si détestable

Monsieur Le Président
Ne dites plus rien, je vous ai assez entendu.
Monsieur Le Président
Lâcher ma République, de vous je ne veux plus.

Je vous parle de la France d’en bas
Celle pour qui vous débitiez tant de blabla
Vous qui regardez la France d’en haut
Ne sentez-vous pas venir le soubresaut ?
Hier vous récoltiez nombre de voix
Aujourd’hui moi je fais un autre choix

Monsieur Le Président
Passez votre tour, je vous ai assez cru.
Monsieur Le Président
Rendez-moi les clés, vous manquez de vertu.

Vous vouliez une France de propriétaires
Mais qu’avez-vous fait de ses prolétaires ?
Vous vous dites candidat du peuple
Mais de rêves notre avenir se dépeuple
Vous dites nous avoir sauvés de la crise
Alors pourquoi nos mines sont si grises ?

Monsieur Le Président
Ayez la classe, ne soyez pas incongru.
Monsieur Le Président
Cédez la place, le charme est rompu.

Je vous écoute, je vous observe
Votre corps en dit plus que votre verve
Vous êtes habile pour parler de nous
Mais si fébrile quand il s’agit de vous
Votre verbe est ferme pour nous charmer
Mais si fragile quand il faut vous excuser

Monsieur Le Président
Reprenez votre vie, à votre âge rien n’est foutu.
Monsieur Le Président
Sortez de la notre, car d’espoir on est férus.

Je ne doute pas du tout de votre engagement
Vous travaillez même sans aucun ménagement
Mais votre tête est si plantée dans le guidon
Que vous oubliez les aspirations de notre nation
Vous nourrissiez des rêves de grandeur
Votre ambition nous a plongés dans le malheur

Monsieur Le Président
Rejoignez votre famille, vous avez assez couru.
Monsieur Le Président
Partez tranquille, de vous nous on est repus.

Vous disiez vouloir rendre souvent des comptes
Comme tout manager doit rendre compte
Mais la France n’est pas une entreprise
Et sur elle vous avez perdu prise
Vous avez manqué tant de rendez-vous
Que retiendra l’histoire de vous ?

Monsieur Le Président
Quittez la scène, retournez à la rue.
Monsieur Le Président
Il n’y pas de honte à s’avouer vaincu.

J’ai cru que vous seriez si compétent
Mais la fonction vous révèle incompétent
Même si vous ont précédés d’autres impotents
Vous êtes quand même un piètre Président
Entendez mon légitime mécontentement
A défaut d’admettre votre esprit indigent

Monsieur Le Président
Partez en paix, aucune charge ne sera retenue.
Monsieur Le Président
Un hommage même vous sera rendu.
Monsieur Le Président
Entre la France et vous c’est le grand malentendu.
Monsieur Le Président
Un jour de printemps en vous elle a cru
Monsieur Le Président
Cinq ans plus tard elle constate sa déconvenue

©K.Hilem – Mars 2012

[Victorugueux]

Autrement dit: Dégage! Connard..
NB c'est quasi une citation....

[baccala]

berlusconi, 2 fois,
bush, 2 fois,
putine...

melenchon chante l'international, et se prend pour sarah bernhardt mais joue sans trémolos contre un hollande aux traits mollis, semble-t-il,
bayrou s'accroche aux cintres aprés avoir s'être fait tailler un costard reversible par la gauche, et voudrait garder les vestiaires de la droite,
le fn se réclame d'une certaine gauche et d'une droite certaine, cependant ne peut empêcher ses thèmes de migrer dans le camp sarkosi, en toute sécurité
boutin, morin, borloo, en mauvais pieds nikelés, disent vivre en marge de la socièté ump, mais gardent un pied-à-terre rive droite, du côté de matignon,
villepin ni clear ni stream a passé un marché tacite avec sarkosi
sarkosi se découvre social démocrate chaque fois qu'il est nécessaire,
quand il s'aperçoit que les riches sont de moins en moins pauvres et que les pauvres sont de moins en moins riches;
sarkosi candidat, sans conviction, mais convainquant comme un vrp de la politique,
pour affirmer en toute bonne foi que sarkosi président est au-dessus du mensonge et du reniement,
sarkosi charismatique commence à remonter dans l'estime des médias devenus tièdes à son endroit,
conséquence, sarkosi ne répond pas aux questions sur son bilan,
sarkosi aidé par des évenements comme celui de Toulouse,
sarkosi, sarkosi, accapare l'oxygène
de hollande qui est parti peut-être cueillir des marguerites...
On l'aime un peu; beaucoup, etc...

et cheminade chemine.

Il reste un grand débat;
ou
avec une forte abstention, la donne peut changer

[WildPath]

"...avec une forte abstention, la donne peut changer..."
suite à Bacala...:

Grève du vote, le jeu démo-cra-cra change, déroulage de tapis rouges menant à des cachots...mais le peuple
n'a pas de mémoire, et malheureusement on en restera à : "la lutte continue", le monde se débat...grand débat...

Soleil!
Wildpath

[lio...]

Les elections ne sont devenues qu'un jeu d'interpretation avec une palme au meilleur comédien.
Les êtres falots, et sans envergure, ne seront jamais des heros. Encore moins des anti-heros. Le vrai pouvoir, c'est l'image.
Et " le peuple ", comme ils disent, a besoin de ces émotions-là. S'identifier à ce qui lui semble proche, avec les mots qu'il aime entendre, et la posture qui va avec. C'est démago, c'est mensonger,
c'est pitoyable, mais c'est payant pour ces grands escros de la politique. Ne cherchez pas plus loin le mépris que ces derniers nous portent. Ils considèrent que ce " peuple " est tout simplement
con, en n'ayant que ce qu'il mérite. Mais il est vrai également que cela ne dure qu'un temps...