Fortune de mer, pavois empêchés,
Louvoyeurs naufragés d'un sillon sans encombres,
Et oblongs ensablés que ces veules concombres,
Amollis dans l'humeur d'un silence conchié.
Tubercules trop molles, asterides éteintes,
Arrimées aux secrets d'un vau-l'eau de calcaire,
Et fouisseuse Vénus, êtes-vous cette praire
Au couteau que l'on ouvre. Ainsi glisse l'étreinte...

SEMEUR DE MER...
Débuté par baccala, avril 13 2012 07:43
7 réponses à ce sujet
#1
Posté 13 avril 2012 - 07:43
#2
Posté 14 avril 2012 - 09:00
Dis, où a été prise la photo ?
Etretat, Cassis et ses falaises ?
Mais les mollusques se ressemblent !
Tu es un semeur de mer...
Etretat, Cassis et ses falaises ?
Mais les mollusques se ressemblent !

Tu es un semeur de mer...

#3
Posté 14 avril 2012 - 09:50
Je sens comme un relent de marée basse poètique...
Le poète en busycon, ma foi.
Tout un programme . Mais y'a comme qui dirait du bulot !
Le poète en busycon, ma foi.
Tout un programme . Mais y'a comme qui dirait du bulot !

#4
Posté 14 avril 2012 - 10:39
Je sens comme un relent de marée basse poètique...
Le poète en busycon, ma foi.
Tout un programme . Mais y'a comme qui dirait du bulot !![]()
Huîtres creuses, huîtres plates, j'en passe et des meilleurs.
#5
Posté 14 avril 2012 - 11:07
Huître creuses, huîtres plates, j'en passe et des meilleurs.
Et l'holothurie, ce ne serait pas ce fameux concombre ?
#6
Posté 14 avril 2012 - 11:33
Et l'holothurie, ce ne serait pas ce fameux concombre ?
Oui, avec juste une bouche et un anus.

#7
Posté 14 avril 2012 - 03:27
Oui, avec juste une bouche et un anus.
Et entre, il n'y a rien ?
#8
Posté 14 avril 2012 - 07:06
Du Poète Francis PONGE :
"
L'huître
L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos.
A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner. "
"
L'huître
L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos.
A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner. "