Un mouton noir dans une ville
Un marginal dans le désert
C’était un con parmis les vils
Feignant dans une fourmilière.
Petite fourmi anarchiste
Dans l’univer capitaliste,
Sa vie n’était pas un enfer
Mais il ne savait pas qu’en faire
Ne voulant pas servir son nid
En agglutinant les profits.
Vouloir profiter d’être en vie
Est un crime passible d’ennuis…
L’art le sortit de sa détresse
De fourmi il devint cigale
Il vie sa vie plein de promesses
Musicales
Et il fit de sa vie morose
Une infinité de mots roses
Il chanta.
Des mots gentils
Magentas
Magiques, en majuscule chanta
Dans la fraîcheur des camélias
Il chanta des semaines, des mois,
Et emportés par son rythme effréné
Par sa mélodie
Ses mots s’envolaient rejoindre Enée
Dans son paradis
Infernal
Et terrestre
Ou l’homme est devenu la peste
Ou le foid hivernal ne tue plus
Que ceux que l’on choisi de laisser à la rue
Ceux comme lui.
Les camélias ont bien fleuri,
Bien gelé,
Fané,
Pourri.
Mais il a toujours continué
Dans sa folie,
A hurler la chanson de sa vie
Jusqu’à ce soir de février
Ou il est tombé
Dans un dernier cri.
« Vous chantiez? J’en suis fort aise, et bien dansez maintenant ! »