Terre
Les gros dodos et les kiwis,
Auront à jamais disparu ;
Les tigres blancs de Sibérie,
Il n’y en aura bientôt plus.
Les orangs-outangs paisibles
Et les gorilles argentés
Sont malheureusement la cible
De sanguinaires braconniers.
Tout comme les grands éléphants
Aux longues défenses d’ivoire
Qui, comme les cornes de rhino blanc,
Sont réputées… jubilatoires.
Petit renard véloce du Nord,
A peine plus grand qu’un bon gros chat,
En reste-t-il seulement encore ?
Les scientifiques ne le pensent pas.
Les noirs pandas sont protégés,
Oui, mais en revanche combien
D’animaux par trop malmenés
Victimes de l’homme se sont éteints…
Mer
Les placides et gros lamantins
Meurent percutés par les bateaux ;
De même meurent leurs orphelins.
Les bébés phoques fournissent leurs peaux.
Majestueuses tortues s’étouffent
Sur les sacs perdus en plastique
Qu’au lieu de poisson elles bouffent.
Les sauver devient critique.
Les dauphins bondissants, gracieux,
Se prennent dans les larges filets
Tendus dans les mers par tous ceux
Qui pêchent ce dont on se repaît.
Du succès de leurs ailerons
Les requins sont les victimes ;
Sans eux n’étant plus que des troncs,
Rejetés en mer ils s’abîment.
Les poissons comme le grand thon blanc
Sont, par les chaluts, surpêchés.
Ils disparaissent des océans,
Par gloutonnerie surconsommés.
Air
On voit bien moins qu’auparavant
Se poser chez nous en hiver
Les noires et grises bernaches cravant
A peine plus grosses que des colvert …
Victimes de déforestation,
Il n’y a plus guère de calaos ;
Elle entraîne la disparition
Des jolis aras macao.
Des condors de Californie,
Plus un seul à l’état sauvage.
Courlis eskimos ? Plus de nids !
La pollution fait des ravages !
En Asie les vautours royaux
Perdurent encore mais cependant
Quatre-vingt pour cent de ces oiseaux
Ont disparu depuis trente ans.
On ne compte plus que mille cinq cents
Nids et couples reproducteurs
Parmi les grands pélicans blancs.
L’aigle royal aussi se meurt.
Conclusion
Prédateur sorti du rang
Par la sélection naturelle,
L’Homme cupide aux longues dents
Traite sa planète comme une poubelle.
Tel Attila le sanguinaire,
Surnommé Fléau de Dieu,
L’Humain répand le mort sur Terre
Sous le prétexte de vivre mieux ;
Lorsqu’il tue directement,
Ce n’est pas que pour se nourrir :
Il arrive bien trop souvent
Que pour rechercher le plaisir,
Ou un bienfait médicinal_
Voire dans son désir de luxure ! _
Saccageant le règne animal,
L’Homme mette à mal la Nature.
Oui, la plupart de ses actions
Sont responsables du carnage :
Industrie, plastique, pollution,
Laisseront la mort en héritage.
2009-2010