Posée sur ma paume, devant le grand manoir,
Son joli plastron blanc
Soulevé par le vent,
Elle paraît habillée d’un luisant smoking noir.
Quelle perfection dans ses pattes courbées !
Elle est si gracile,
Si fine, si fragile !
Sa queue la prolonge, tel un balancier.
Sa tête, petite, semble ornée d’un bandeau ;
Profil gracieux et pur,
Court bec jaune vers l’azur,
Au soleil de printemps, elle garde les yeux clos.
Couronnée de cigales dans l’air chaud de midi,
Elle a plié ses ailes,
La précieuse hirondelle,
Posée dans ma paume, sans un souffle de vie.
16 janvier 2011
En souvenir d’une hirondelle morte
En réponse à récréation , et en souvenir d'une hirondelle retrouvée morte un jour. De voir ce petit corps d'habitude si aérien posé là, au sol, comme un caillou, m'a fait une peine immense.
