
Le bal bazard
#1
Posté 02 mai 2012 - 01:15
Tuxedo sans un pli
Un homme et puis sa reine
Épate la galerie
Attire tout les regards
Ils volent la vedette
Aux marquis et aux stars
Sirotant leur blanquette
Commence le spectacle
D'un bal de convoitise
Le masque y est de mise
En ce monde de black-jack
La dame et son valet
Se pavanent de remarques
Avec manne et puis tact
Entame le banquet
Les convives sont charmés
Par la verve du couple
Tous les gens se regroupent
Pour bien les écouter
Les voilà qui s'esclaffent
De rires jaunes et limpides
Leurs regards tous avides
Ne veulent pas d'autographe
Ils dévorent tous ces mots
Comme on mange un buffet
Un dîner intellos
Et ils se croient gourmets
La starlette et son homme
Se lassent des convives
La scénette s'abandonne
On jase et on s'enivre
Tandis que les complices
Quittent la réception
Il se dit au salon
Qu'ils sont des artifices
Espèrent au fond d'eux même
Que plus jamais ne viennent
Ces deux énergumènes
Qui sèment le dilemme
Et les blesses dans leur honte
D'avoir envie de mieux
Eux duchesses et puis comtes
Aux sourires luxueux
#2
Posté 02 mai 2012 - 06:06
Lors d'une soirée mondaine
Tuxedo sans un pli
Un homme et puis sa reine
Épate la galerie
Attire tout les regards
Ils volent la vedette
Aux marquis et aux stars
Sirotant leur blanquette
Commence le spectacle
D'un bal de convoitise
Le masque y est de mise
En ce monde de black-jack
La dame et son valet
Se pavanent de remarques
Avec manne et puis tact
Entame le banquet
Les convives sont charmés
Par la verve du couple
Tous les gens se regroupent
Pour bien les écouter
Les voilà qui s'esclaffent
De rires jaunes et limpides
Leurs regards tous avides
Ne veulent pas d'autographe
Ils dévorent tous ces mots
Comme on mange un buffet
Un dîner intellos
Et ils se croient gourmets
La starlette et son homme
Se lassent des convives
La scénette s'abandonne
On jase et on s'enivre
Tandis que les complices
Quittent la réception
Il se dit au salon
Qu'ils sont des artifices
Espèrent au fond d'eux même
Que plus jamais ne viennent
Ces deux énergumènes
Qui sèment le dilemme
Et les blesses dans leur honte
D'avoir envie de mieux
Eux duchesses et puis comtes
Aux sourires luxueux
Triste cocktail... ah, j'aime beaucoup !
Longue description pour les croquer tous, on finit par des envies de souk !
#3
Posté 02 mai 2012 - 08:45
#4
Posté 02 mai 2012 - 11:37
C'est une chanson que j'ai découverte sur le tard (alors que j'écoutais Brel depuis longtemps) mais elle marche désormais avec La Ville s'endormait, Les Marquises et Ces Gens-là !
"Les nappes tombent en miettes par dessus les balcons", me donne toujours des frissons.
#5
Posté 03 mai 2012 - 02:06
#6
Posté 03 mai 2012 - 05:23
"Les nappes tombent en miettes par dessus les balcons", me donne toujours des frissons.
Je suis d'accord. Cette image est d'une force énorme,! De tout Brel, je crois que c'est l'un de mes vers favoris.
Mais les deux qui me parlent vraiment le plus, ce sont : "la chaleur se vertèbre, // il fleuve des ivresses"
#7
Posté 03 mai 2012 - 04:24
#8
Posté 03 mai 2012 - 05:58

#9
Posté 03 mai 2012 - 09:01
Je suis d'accord. Cette image est d'une force énorme,! De tout Brel, je crois que c'est l'un de mes vers favoris.
Mais les deux qui me parlent vraiment le plus, ce sont : "la chaleur se vertèbre, // il fleuve des ivresses"
Il essaie souvent de frapper un grand coup dans le dernier couplet de ses chansons, il faut que ça monte brutalement ! Alors, j'ai l'impression que, pour lui, la forme s'effondre au profit de la seule force. Son talent (ou plutôt son travail), c'est d'y parvenir. Quand je l'écoute, j'y trouve, comme chez très peu, un sentiment de fulgurance.désarmante, et c'est presque aussi touchant qu'à la première écoute.
Désolé de me servir des commentaires réservés au texte de Dyonisos pour poster mes opinions sur Brel (qui peut autant dégouter que fédérer), mais comme je l'aime beaucoup, je prends cette liberté... avec des pincettes !.
#10
Posté 05 mai 2012 - 04:03
Oui, tu as raison, plus de vingt ans plus tard, cela a la même force que ce jour d'automne où je l'ai connu.
J'espère bien ne pas contrarier Dyonisos... mais quelqu'un qui porte le nom du dieu grec qui aimait tant faire ripaille ne peut qu'apprécier que l'on parle d'un auteur qui a écrit :
Mourir pour mourir
Que ce soit d'ivresse
Le coeur appuyé sur les amis de toujours
(...)
Je veux mourir ma vie avant qu'elle ne soit vieille
Entre le cul des filles et le cul des bouteilles !!
(B.O. de Mon Oncle Benjamin)