Introïbo ad altare Dei
Palinodie de l’être
Qui se flottille
Equidistant
Et qui contemple le Prince
S’avançant à reculons
Trop lent pour voir en avant
Pendant que
De derrière le treillis
Soufflant comme un piston
Beugle la troupe
Et la flamme coagulant des peuples
Démontrés
Et l’Ombre couvrant les ombres fantastiques
Leurs croupes
En l’ovale de son minéral cœur noir
Entendu résonner leurs trois cris de joie :
Assassins ! Assassins ! Assassins !
Croyant ainsi celer le destin
Lui sous l’empire du Soleil
Ceignant son front de ses ruts
Cannibales
Auguste priapique
Crachant
Son sang mêlé d’urine
Croupissant mort sur son trône
Sa culotte aux chevilles
La plus haute médecine
Jamais
Ne viendra à bout de la Providence
Tous les damnés de la terre vous le diront
Ne pouvant plus souffrir leurs parjures
Il s’offrit au martyre
Et ce murmure ?
Trois fois rien
Qu’un brouillard d’âme
Ballade d’Héliogabale
Lorsque je me suis vu naître
Aux pieds d’une grue
Je me savais avoir le pouvoir
De forcer les destins
De ce jour
Pataugeant dans la boue et le sang
J’ai appris la sensualité
De la rage
Je suis devenu
Le prêtre absolu de ma jouissance
Enfroquant des eunuques
J’ai aboli les mystères et leurs cultes
Vendu au marché
Les secrets de leurs rites
J’ai nommé pour Dieux
Mon cul et mon vit
Le foutre faisant le Saint Esprit
;
Ma chair est du feu du soleil
Qui consume le monde
Je concentre
Le labour et le fruit
Thalatta ! Thalatta !
Os
Que n’ai-je vu venir le martyr
Le dos à l’océan
M’aveuglant de terres
De leurs aveugles nadir
Et de l’orient arriver
L’Ombre démesurée des Hommes
Masquer le soleil
Flots
Des os du Dieu dissout
Terme banni
S’escrimant à gommer aux marges
L’acmé de sa victoire
Dernières Paroles
Porté par la démesure de mon sépulcre
Allié des pythonisses
Je taille à l’entrave
Les visions charnelles
Des dieux
Occis
Pute
Gorge souriant heureuse enfin
Aux lèvres cinabres
J’effleure des doigts tremblotants leur triomphe stérile
Auprès des Mages et des Saints
Les vestigineux frôlements fantastiques
Des Mémoires d’Outre-ombre
Piango il morir
Piango il morir
Piango…
…
Epitaphe
Hic jacet veritas

Heliogabalus Usurpator
Débuté par bine, sept. 12 2007 05:17
5 réponses à ce sujet
#1
Posté 12 septembre 2007 - 05:17
#2
Posté 12 septembre 2007 - 10:44
j'ai rien pompé mais tu fais fort
#3
Posté 12 septembre 2007 - 11:16
Il faudrait consulter un occultiste afin de changer l'épaisseur des vers...lol!
Enfin tu sais bien que les poètes maudits ne font plus recette sauf Barbelivien!!
Enfin tu sais bien que les poètes maudits ne font plus recette sauf Barbelivien!!
#4
Posté 12 septembre 2007 - 11:19
lol attention ce bine c'est tout de même un puit de science à aimer plus que tout
#5
Posté 12 septembre 2007 - 11:28
Il ne m'a jamais semblé que "faire recette" était un but pour l'artiste.Cela peut éventuellement l'être pour les marchands du temple et les vrp.Il me semble par ailleurs que Barbelivien n'est ni maudit, ni poète.
#6
Posté 12 septembre 2007 - 11:29
cqfd