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Passion De Feu, Passion De Glace


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2 réponses à ce sujet

#1 Gorgonzola

Gorgonzola

    Tlpsien

  • Membre
  • Pip
  • 3 messages

Posté 17 septembre 2007 - 08:58

Avant tout, je me permets de vous adresser quelques petits mots. Rien de bien important, juste pour vous dire que mes premiers pas dans ce forum provoque en moi l'excitation et l'impatience. J'espère vous voir aimer mes poêmes. Et surtout ma devise "Une critique assassine mais honnête vaut mille autres cajoleuses mais hypocrites" alors lâchez-vous !

Passion de feu, passion de glace

Mon cœur calciné, souffre de mille douleurs,
De ne plus te savoir à ses côtés. L’horreur,
De tes paroles finit d’incendier mon âme,
Meurtrie par tant de brûlures et tant de blâmes.

Ton souffle léger, froid, flegme, frôle mes peurs.
Glacial, distant, puis mu en une brise infâme,
Couvre de givre mes espoirs qui se meurent.
Neige éternelle, fondue au déclin du drame.

Je ne respire que pour humer tes parfums.
Et mon ouïe se clôt, si ce n’est toi qui me chantes.
Tous ces sens, fidèles, qui m’annoncent la fin,

Me laissent prévoir un avenir qui déchante.
Mais, comment, face à ce sourire si divin,
Perdre espoir, fermer les yeux et baisser les mains ?



#2 Esmargod

Esmargod

    Tlpsien

  • Membre
  • Pip
  • 8 messages

Posté 17 septembre 2007 - 10:00

Il y a plusieurs mois, je me suis essayé à un thème très semblable.

Nuit de feu et de glace:



Le froid avec la nuit verse son fiel
Traitement au dos nu des côteaux
Dont les vents sont emmêlés à ses oripeaux.
La lune s'attarde en robe de dentelle.

La bûche offre à l'âtre ses parfums,
Doux amants, aussi inattentifs au temps,
Qu'aux menaces de l'hiver cinglant
Quand tout s'efface et le jour s'éteint.

Au faîte du chêne noir, un corbeau immobile,
Guette le défilé des nuages noirs,
Lanciers de glace au bec d'ivoire
Cherchant au loin la proie facile.

Nos corps brûlants se jettent dans l'oubli.
Comme l'écorce aux flammes se rend,
Le feu sans pitié jusqu'à l'âme nous prend.
Et son tic-tac lent fait moins de bruit.

Sîn, dans sa cuirasse d'argent, sonne l'assaut.
L'oiseau, à son tour frissonne puis s'envole.
Mille lances brillantes flagellent le sol…Offrant à la terre, comme un manteau.

Dans un dernier baiser, nos âmes s'entrelacent.
Gisants de pierre et proies du froid
La nuit a bu la flamme du feu de bois.
Vidés du feu qui les dévore, nos corps restent de glace.




Arwen Gernak
L'écrin vert des songes
23-01-07

#3 Gorgonzola

Gorgonzola

    Tlpsien

  • Membre
  • Pip
  • 3 messages

Posté 17 septembre 2007 - 10:34

De belles césures, qui font sens...
Des images bien présentes et fortes pour certaines.
Le poème est intelligent certes. Mais pourquoi ne pas libérer le vers ?
et laisser aller ces images au gré de leurs forces intimes...
Peut-être cela aidera à dépasser la dualité pour entrer dans un indicible plus fin, plus doux, espérant...

Cela dit : c'est un beau poème,
Merci !

Si je comprends bien, tu me proposes de me défaire de la contrainte du sonnet de vaguer à des vers libres... c'est ça ? Eh bien, la réponse est simple. Le vers régulier est un challenge beaucoup plus amusant et prenant à relever. Et puis, il laisse sur sa fin -à condition que le poême soit plaisant. Et puis, rien de meilleur qu'un sonnet pour cela.
Bref, merci pour ton attention et tes quelques compliments. ;)