Une virgule...
Une virgule que j’écris dans le ciel, Là ! Tout près d’une étoile
Je sais ! C’est ridicule, mais pas plus qu’un trou noir existentiel
Ou une Lune soumise aux caprices des hommes d’argent
Dans le ciel s’écrivent nos vies, celles qui viendront demain
Et si je sais que je ne trouverais que moi-même tout là-haut
Tous les rêves dorés des boursiers, ces vampires d’aujourd’hui
Je ne sais s’il y a des anges ou des démons tout là bas ?
Nous sommes suffisamment intelligents, pour les inventer
Nous échappons à l’enfer, et nous échappons aussi au paradis
Car nos rêves sont ceux du confort et des plaisirs tarifés
Nos rêves d’immortalité qui se contentent des vampires
Nos rêves qui sombrent dans toutes les jouissances; de l’instant
L’infini est un concept d’horizons, nous avons bien une limite
Et cette limite, ce n’est que celle, de toutes nos croyances
Nous ne croyons plus hélas que tout il soit possible, ça non !
Car nous avons fait de la science une vérité éternelle
La science, elle nous dit des horreurs sur notre avenir
Que nous allons finir dans un trou noir ou un désert
Et que l’univers, il n’entendra pas nos cris dans le noir
Il n’y pas d’espoir d'avenir pour cet univers sans lumière
Aimer la lumière d’un Dieu ou d’un soleil qui brille
Je sais seulement que la raison, elle est trop raisonnable
Et que jamais cette raison, elle n’envisage sa vraie fin
Il n’y a pas plus déraisonnable, que la raison des savants
Et j’écris cette petite virgule dans le livre de la vie
Une petite virgule un peu ridicule, entre deux mots toujours très importants
Comme aimez-vous, et aimez aussi toutes ces choses qui vivent
Il y a dans le ciel, une virgule qui rigole comme une baleine
Bruno Quinchez Paris le 30 octobre 2012 et retravaillé le 8 avril 2020