Nous aimons quelquefois, durant nos promenades,
Regarder dans les parcs et les jardins fleuris,
Les jolis escargots, solitaires nomades,
Evoluer sous les cieux bleus et les cieux gris.
Sitôt le ventre plein, hélas, dans leur coquille,
Les voilà qui font fi de nos yeux scrutateurs,
Nichés dans leur bien-être, assoupis sur la vrille
Des copieux repas dont ils sont amateurs.
Tout à coup, le dehors leur semble synonyme
De très nombreux dangers, de menace de mort
Et fermant leur fenêtre au monde qui s’anime,
Leur plus proche voisin de l’oubli est le port.
Nous ressemblons ainsi à la visqueuse bête
Qui porte sa maison sur son dos musculeux :
La clé clôt le portail lorsque notre cœur tète
De l’obscurité l’or aux égoïstes vœux.

Les escargots
Débuté par Laurier dodu, nov. 03 2012 02:31
Aucune réponse à ce sujet