Ses grands cils soulignés de noir papillonnaient derrière le claire voie des moucharabiehs,
Assise là sur des coussins moelleux elle regardait passer voyageurs et va nu pieds dans les
Ruelles Animées du souk, du haut de sa cage dorée la petite princesse aux mains d'ébène
Égrainait les perles De son Misbaha (chapelet), en implorant Allah le miséricordieux de lui
Venir en aide afin de trouver la voie de la sagesse amoureuse, et peut-être recevoir un peu
De l'étincelle divine et redonner du sens à son existence et à son esprit un Peu de la clarté
Quelle avait perdu depuis les heures déchirantes et définitives de son entrée dans Les
Cellules feutrées du harem, Naïma (la gracieuse) était partagée entre la volonté de son coeur
Qui La faisait languir de son premier amour Nadji quelle avait gardé en Première place
Parmi les secrets les plus précieux de son être et l'obligation de satisfaire aux souhaits et
Exigences du prince Nasser(le victorieux). La journée touchait à sa fin quand le soleil de
Lorient déclinait derrière les dunes du désert accablant de sa chaleur l'immensité désolée,
Les rayons dardaient la ligne d'horizon de leurs flèches acérées en passant au-dessus des
Murs d'enceintes qui clôturaient les jardins du souverain représentant du prophète sur
Terre, qui de par sa royale volonté avait fait sortir du sable de luxuriantes terrasses de
Verdure agrémentées de parterres fleuris dont les roses les plus belles, laissaient à Penser
Aux visiteurs, courtisans et favoris, que ces boutons de mille couleurs parfumés d'odeurs
Délicieuses émanaient en directe des jardins d'Allah ! Mais ce soir-là dans la roseraie seul un
Jeune touareg se cachait parmi les fleurs, il avait enveloppé dans son chèche le souvenir du
visage de sa douce et dans sa tête il n'avait pas cessé de chercher un moyen de la revoir
Ruminant sa rancoeur contre le khalife qui lui avait pris sa belle, il avait passé sa Journée à
attendre et quand le couchant fut salué par le chant du Muézine mettant un terme à la
Prière du soir, il courut se cacher sous les fenêtres du palais de marbre blanc éclairé des
rosaces lumineuses imprimées par la lueur des chandelles se consumant dans les grandes
Lanternes Koutoubia, maintenant son ombre frêle et vacillante se mir sur les murs
immaculés et ce jeune Ibn-Dah (fils du Désert) sujet du sultan tremble à l'idée de devenir
son rivale, mais le Bonheur de faire sa déclaration d'amour est plus fort, il espère être
entendu des Houris du paradis d'Allah comme de sa petite fleur blanche et que nourrit de sa
passion, il trouve l'inspiration pour lui déclamer quelques vers.
Olivier HEBERT
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