Quand le regard scrute les cieux
Quand le regard scrute les cieux,
Je vois la lune consoler des étoiles
Meurtries par les actes fâcheux,
Qui ont permis d’orner les épaules
De ceux vivants sous les eternels
Nuages d’un temps ténébreux,
Qui trouble les flots perpétuels
D’harmonie d’un monde gracieux.
Quand mes yeux s’éblouissent
De la lumière, le soleil me dit :
Hélas ! Vous êtes loin de la sagesse
Incarnant la puissante énergie,
Qui donne la saveur aux fruits
Que vos sens dégustent pleinement
Dans des exceptionnelles nuits
Vous mettant dans l’enchantement.
Quand les bruits des troupeaux
Me réveillent, à chaque matin
Je saisis les à-coups des tombeaux
De ceux ayant changé le destin
De ces braves gens, qui hurlent
Inlassablement sans percevoir
La flamme ardente qui les brûle
Fortement du matin au soir.
Quand mes yeux s’engorgent
De larmes et l’esprit change
Mon innocent cœur en forge
Je sens que le chant de mésange
Étouffé par les incessants soupirs
Des peuples lovés dans la naïveté
Cesse d’enfouir les êtres sans désirs
Dans la douceur de leur humanité.
Dad Allaoua